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Avec "Ephéméral", Paola Locatelli nous plonge dans la fragilité de la vie

La comédienne neuchâteloise vient présenter sa pièce au théâtre du Pommier. Une tragédie burlesque qui explore avec philosophie le côté éphémère de toute chose présente sur terre.

15 oct. 2018, 16:11
Aitor et Adina, deux protagonistes d'"Ephéméral", se posent une question existentielle: comment trouver leur place dans ce monde où rien n'est pérenne?

La Neuchâteloise Paola Locatelli a deux amours inséparables: son métier et le théâtre. Et comme elle l’exprime si joliment, «l’enseignement de la littérature me permet de transmettre la passion des mots, et le théâtre me permet de les jouer».

Cette fin de semaine, ce sont ses mots à elle qui seront incarnés sur les planches du théâtre du Pommier. Avec «Ephéméral», mise en scène par Philippe Minella, la jeune femme de 37 ans signe la troisième pièce écrite par ses soins, mais la première à intégrer le programme officiel d’une maison neuchâteloise dédiée aux arts de la scène. Une maison qui, après l’avoir accueillie comme élève, lui permet de prendre son envol.

Escrime artistique

Si Paola Locatelli noircit des pages de scénarios dès son enfance, ce n’est qu’en 2013 qu’elle se lance dans le grand bain du théâtre. Après un stage à Glasgow, c’est le coup de foudre. «Dès que je suis rentrée en Suisse, je me suis inscrite au Centre culturel neuchâtelois.» Depuis, le feu ne s’est jamais éteint. Mieux, il flamboie. «Le théâtre me prend toute ma vie, mes soirées, mes week-ends!», avoue la Neuchâteloise.

De fait, depuis janvier, sa troupe répète «Ephéméral» quatre à cinq fois par semaine. Co-imaginée avec un camarade de scène, cette tragédie burlesque s’appuie sur un constat cinglant: pourquoi continuer à vivre, à s’attacher, à aimer, alors que tout est voué à mourir? Sur les planches, Aitor (Luc Bourquin) et Adina (Paola elle-même) se plongent dans cette réflexion existentielle jusqu’à s’y perdre, avant que le farfelu Magellan (Olivier Nicola) ne s’en mêle et vienne les éclairer de ses grands élans philosophiques. 

Une «pièce à textes» agrémentée d’escrime artistique, une idée de son acolyte Luc Bourquin. Un art que Paola Locatelli a apprivoisé au pied levé, pour amener une touche dynamique à sa pièce. Dans l’ombre, plusieurs petites mains dans la vingtaine se sont affairées pour réaliser les costumes, la musique, et se charger de la technique. «La compagnie ‘Un lune, une soleil’, créée pour ‘Ephéméral’, a aussi comme objectif d’être un tremplin pour les jeunes amateurs, afin qu’ils puissent évoluer dans un contexte semi-pro.» Un objectif qui, lui, ne sera pas éphémère.

Théâtre du Pommier

«Ephéméral» je 18 octobre à 20h, ve-sa à 20h30, di à 17h. 

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