En France, «Au nom de la terre», film qui aborde la dure réalité du monde de l’agriculture, a franchi la barre des 1’700’000 entrées. Venu du documentaire TV, le cinéaste poitevin Edouard Bergeon en est plutôt surpris, même s’il espérait secrètement ce succès, en regard du sentiment d’urgence qui l’anime. Interviewé à Neuchâtel samedi, à l’occasion d’une avant-première bondée, il s’est révélé direct, franc et engagé… comme son film!
Edouard Bergeon, si vous deviez vous présenter en quelques mots?
Je suis fils d’agriculteur, j’ai 37 ans. A 16 ans, après la mort de mon père, j’ai dû reprendre le domaine avec ma sœur et ma mère. Tout en bossant à la ferme, j’ai commencé par faire des piges pour France 3, au service des sports, puis pour le JT de France 2. Après, j’ai fait des documentaires de télé où pendant 15 ans, j’ai filmé de vraies gens.
Qu’est-ce qui...