Université s'est aisément qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue en battant Hélios (100-51) samedi à la Riveraine. Le seul suspense de la soirée fut de savoir si les Neuchâteloises allaient atteindre la fameuse barre des 100 points. Alexia Rol, au terme d'une énième contre-attaque, s'est chargée de répondre par l'affirmative. Le «cinq» de départ a inscrit 48 points, les joueuses qui venaient du banc 52.
Les filles de Thibaut Petit recevront Riva mercredi à 20h30 avec la ferme intention d'aller défendre leur titre le dimanche 1er mars à Montreux (13h). Les Tessinoises ont battu Nyon 82-72. L'autre partie sera un derby valaisan entre Sierre et Troistorrents, vainqueurs de Pully (96-57) et Elfic Fribourg (78-52).
Le Belge se montrait satisfait de son ultime revue d'effectif avant les grandes manuvres. «On a fait deux quarts très sérieux sur le plan défensif», relève-t-il. «Le deuxième et le quatrième furent moins bons, en raison des nombreuses rotations et d'une baisse de concentration. J'ai vu des filles appliquées, avec un bon état d'esprit et un collectif offensif qui me plaît. Marquer 100 points, pour le public, c'est toujours plaisant (réd: l'équipe l'a fait à neuf reprises cette saison, toutes compétitions confondues). Défensivement, on a été bon par séquences. Ce soir, il fallait surtout gagner sans se blesser.»
Université va désormais attaquer les choses sérieuses: demi-finale de la Coupe de la Ligue, dernière ligne droite du championnat, finale de la Coupe de Suisse. Jusqu'à présent, l'équipe s'est baladée en LNA (17 victoires, 1 revers de dix points à Sierre) avec un écart moyen sans cesse à la hausse: 25 unités au premier tour, 34 au deuxième et 55 au troisième, où elle doit toutefois encore affronter Riva, Sierre et Troistorrents. En Coupe, l'opposition fut inexistante. Vivement que ça se durcisse!
«On s'approche des objectifs pour lesquels on travaille toute l'année, les enjeux et la pression vont augmenter, tout va s'enchaîner et il va falloir répondre présent», lance Thibaut Petit. «On n'est encore nulle part. Il y aura peut-être de belles récompenses au bout de la saison, mais elles ne nous tomberont pas dans les bras comme des fruits mûrs... Mercredi déjà, Riva ne va rien nous donner. Je suis très excité, il est vraiment temps que ça arrive!»
Les dernières sorties d'Université furent des promenades de santé. «Cela fait longtemps que les filles n'ont pas joué de matches serrés, à l'arraché, cela n'est jamais bon», concède le coach. «Si le groupe est mature, il saura gérer ces événements. Sinon, on peut très bien être surpris dès mercredi... Notre pire adversaire, ce sera nous. Les filles doivent absolument prendre conscience de l'importance de chaque match et comprendre qu'elles ne sont pas imbattables. Riva a gagné samedi à Nyon alors que les Vaudoises s'étaient imposées de 40 points (réd: 58-98) il y a deux semaines au Tessin. Alors...»
Ecrit entre les lignes, la vérité de demain ne sera pas toujours celle d'hier. /PTU