Des cocktails de pesticides continuent à être utilisés par les producteurs de pommes dans de nombreux pays européens, y compris en Suisse, affirme mardi Greenpeace dans un rapport. Ces pommes se retrouvent souvent dans la grande distribution.
L'ONG a analysé 85 échantillons - 36 dans l'eau, 49 dans le sol -, prélevés dans les vergers de 12 pays européens parmi les plus gros producteurs de pommes. Greenpeace a ciblé ceux fournissant la grande distribution.
En moyenne, 75% des échantillons (78% pour le sol, 72% pour l'eau) "contenaient des résidus d'au moins un" des 53 pesticides identifiés. "Au moins 70% des pesticides identifiés présentent une toxicité globale élevée pour la santé humaine et la faune sauvage", affirme l'organisation écologiste. Greenpeace dénonce ce "fardeau toxique" imposé par "la production industrielle".
Le nombre de pesticides le plus élevé dans les sols a été détecté en Italie, en Belgique et en France. Concernant l'eau, les pesticides sont les plus nombreux en Pologne, en Slovaquie et en Italie, selon le rapport.
Les pesticides les plus fréquemment retrouvés dans les sols sont le boscalid, "un fongicide présent dans 38% des échantillons", et le DDT (26% des échantillons). Concernant les échantillons d'eau, les pesticides les plus fréquemment identifiés sont le boscalid (dans 40% des prélèvements) et le chlorantraniliprole, un insecticide lui aussi retrouvé dans 40% des échantillons.