Le loup de Pohlern, deuxième preuve de la présence de l'animal au nord des Alpes, provient d'une meute italienne. Un premier animal avait été écrasé par un train à Gsteigwiler le 22 mars. La Confédération et le canton de Berne vont édicter des mesures destinées à protéger les moutons, a annoncé hier l'Office d'information du canton.
La Confédération va maintenant augmenter les ressources humaines et financières pour que les éleveurs puissent obtenir des chiens et des conseils de protection. Même s'il est strictement protégé, cet animal peut être abattu en application du concept «Loup Suisse». Un loup a ainsi été récemment tué dans le Chablais valaisan.
Le loup avait disparu des derniers territoires qu'il occupait en Suisse dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les derniers animaux ont été observés en Ajoie en 1890. Le loup est de retour en Suisse depuis plusieurs années. Des observations ont été faites dans l'Oberland depuis 2001, mais sans possibilité de vérification.
Le retour du loup en Suisse est cependant établi depuis 1995. La présence d'au moins quatre loups est attestée dans les cantons des Grisons, du Valais et du Tessin. Ce retour d'un animal strictement protégé en Europe suscite des craintes, notamment de la part des éleveurs de petit bétail.
Le concept «Loup Suisse», mis en vigueur par l'Office fédéral de l'environnement le 21 juillet 2004, édicte des directives précises sur les loups causant des dommages aux troupeaux. Il réglemente la coexistence entre l'homme et le canidé.
Pour Pro Natura, le canton de Berne doit apprendre à son tour à vivre avec le loup. L'association de protection de l'environnement estime vraisemblable que des loups vont s'établir dans le canton, indépendamment qu'ils soient les bienvenus ou non. / ats