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Trop de démocratie finit par noyer la démocratie

12 oct. 2007, 12:00

Les rues, les écrans de télévision et les pages des journaux sont envahis par les visages des candidats aux élections fédérales. Rassurez-vous, je ne suis pas dans la course (si vous voyez ma bobine ici à côté, c?est parce que nos gentils chefs nous y contraignent...).

Soixante prétendants pour les sept sièges neuchâtelois à Berne, ça suffit amplement. C?est même probablement déjà trop. Pour mémoire, et la surenchère médiatique tente bien de montrer le très haut niveau auquel est censé se situer ce rendez-vous électoral, il s?agit de la désignation des représentants au Conseil national et au Conseil des Etats, pas à la commission scolaire de Derrière-Pertuis-Sud.

Avec de nouvelles formations, avec des partis qui dédoublent leurs listes, il paraît qu?on élargit le débat, qu?on donne davantage de choix au citoyen. Bref, qu?on sert la démocratie. Vraiment? Il semble aussi qu?on dilue, qu?on complique, qu?on étanche la soif de pouvoir ou de reconnaissance de certains individus ou de certains mouvements. Pas plus qu?une bipolarisation outrancière, une atomisation ne semble pas apporter grand chose à la politique. Pas sûr qu?une politisation parfois excessive de la société ne mobilise celles et ceux qui se désintéressent de la chose publique. Le desperate électeur (elle est originale, celle-là, non?) peut même être tenté d?élargir sciemment la liste des abstentionnistes. Il peut aussi se dire que les quelques personnalités qui surnagent dans ce marais parfois nauséabond n?en ont que plus de mérite.

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