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Survivre avec les imposteurs

03 mars 2008, 12:00

Canulars, manipulations ou dédoublements de la personnalité: l'histoire de Misha Defonseca, qui a avoué avoir inventé le récit de son best-seller «Survivre avec les loups», est la dernière en date d'une longue série d'impostures dans le monde de l'édition. Des faux Carnets d'Hitler vendus en 1983 par le génial faussaire Konrad Kujau, au témoignage bidon d'un toxicomane écoulé à trois millions d'exemplaires aux Etats-Unis, les exemples se comptent par dizaines. La littérature est le terrain par excellence du mensonge, dont l'affaire Gary-Ajar reste un parfait exemple.

En 1975, l'écrivain français Romain Gary obtient une seconde fois le prix Goncourt pour «La vie devant soi», roman écrit sous le pseudonyme d'Emile Ajar. Si le romancier peut à peu près tout se permettre, l'affaire se complique quand, comme dans le cas de Misha Defonseca, le récit est présenté comme authentique.

Escrocs, manipulateurs, mythomanes? Les motivations sont aussi nombreuses que les faussaires et les affabulateurs.

Mais pour Philippe Di Folco, auteur en 2006 d'un livre sur «Les grandes impostures littéraires», «un succès de librairie qui assène des inepties sur tel ou tel sujet ne peut exister qu'avec la complicité d'un public disposé à gober une illusion de savoir». «Convenons-en», conclut-il, «nous, lectrices et lecteurs, aimons parfois nous laisser berner». / ats-afp

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