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Santé: les médecins devraient bientôt pouvoir prescrire du cannabis

En 2018, 3000 personnes, malades du cancer ou atteintes de sclérose en plaques, ont obtenu une autorisation exceptionnelle de la Confédération pour utiliser du cannabis afin de soulager leurs douleurs. La consultation lancée par le Conseil fédéral veut permettre aux médecins d'en prescrire directement à leurs patients.

16 oct. 2019, 10:26
Si la consultation n'a pas rencontré d'oppositions, plusieurs points cruciaux, comme le remboursement, devront encore être éclaircis (illustration).

Les médecins devraient pouvoir prescrire du cannabis à des fins médicales. Cette modification de la loi sur les stupéfiants proposée par le Conseil fédéral a été largement approuvée lors de la procédure de consultation.

Le cannabis est interdit en Suisse depuis 1951. Jusqu'à présent, les patients ne pouvaient l'utiliser à des fins thérapeutiques qu'en obtenant un feu vert exceptionnel de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). L'an dernier, cet office a délivré environ 3000 autorisations de ce type pour des patients cancéreux ou atteints de sclérose en plaques.

Ni fleurs, ni fumée

Avec la révision partielle de la loi sur les stupéfiants, le Conseil fédéral souhaite désormais faciliter l'accès au "cannabis médical". L'idée en consultation jusqu'à jeudi est de permettre aux médecins de le prescrire directement aux patients.

L'UDC, le PS, le PLR et le PBD soutiennent cette proposition. L'UDC y est favorable "si la contribution au bien-être du patient est supérieure à son effet nocif". Le parti rejette expressément la demande concernant les fleurs de cannabis médical (cannabis flos) et le fait de fumer du cannabis en raison du risque élevé d'abus.

Le PLR, le PS et le PBD jugent cette adaptation de la loi pertinente, car le nombre d'autorisations en augmentation constante contredit le caractère exceptionnel prévu dans le droit actuel. La révision permet également de développer la recherche comme les applications de cannabis médical, selon le PLR.

Médecins en charge

La Fédération suisse des médecins (FMH) accueille aussi favorablement ce projet. De cette façon, le cannabis médical pourra dévoiler son potentiel et limiter les risques d'abus liés à l'automédication.

La responsabilité incombera aux médecins traitants. La liberté thérapeutique du médecin en sort renforcée et la bureaucratie limitée.

L'association suisse du cannabis médical (Medcan) est également heureuse de ce développement. Les patients qui recourent au cannabis sont dans une "situation impossible" depuis des décennies. Ils auraient besoin de médicaments contrôlés à un prix abordable et de conseils médicaux sur la manière de les utiliser.

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