Fillette à l'époque, elle avait cinq ans et revenait de Suède en compagnie de sa famille dont tous les membres ont péri dans le naufrage à l'exception de sa mère et de son jeune frère qui avaient pu prendre place dans un canot de sauvetage.
Le paquebot britannique, censé être insubmersible, avait coulé après avoir heurté un iceberg dans la nuit du 14 avril 1912 au large de Terre-Neuve lors de son voyage inaugural entre Belfast et New York. Le naufrage a fait, au total, 1523 victimes. Les deux autres rescapés encore en vie sont deux femmes vivant en Grande-Bretagne, mais qui étaient bébés lors des faits et qui n'ont aucun souvenir direct du naufrage.
La mère de Lillian avait raconté à un journal local de cette manière la terrible nuit: «Nous avons gagné le pont supérieur. Je pouvais voir les icebergs aux alentours (...) Il faisait froid et les petits s'étaient regroupés pour ne pas être piétinés par la foule excitée (...). J'étais avec ma petite fille, Lillie, et mon mari m'a dit: 'Vas-y', et nous avons pris place dans un canot. Il souriait en nous disant au revoir.»
Lillian, une personne très discrète, a toujours refusé de «capitaliser» sur son expérience du «Titanic». A tel point que dans son testament, elle aurait même demandé à ses proches de ne pas mentionner cet événement dans sa nécrologie. / ats-reuters