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Quand la vie s?est arrêtée

26 août 2007, 12:00

Jésus a été mis en croix à 33 ans. Quand j'ai atteint cet âge-là, j'y ai repensé, c'était en 1981. Dépasser en ancienneté le Fils de Dieu représentait pour moi une étape, un instant de grâce, comme un cadeau. Quand j'ai atteint 42 ans, la même réflexion s'est transposée rétroactivement sur la personne d'Elvis Presley qui, lui, avait déjà terminé son existence, 13 années plus tôt.

Je me suis mis en tête de vivre intensément dans ma peau de quadragénaire averti, de profiter du bonus comme si c'était une ristourne, conscient qu'il fallait retenir le temps et apprécier les bons moments de la vie et connaître le bonheur. Parfois, je l'ai même frôlé!

Cette quête de l'inaccessible félicité s'est heurtée à toutes sortes de tribulations d'ordre pécuniaire, santé, travail, éducation, cohabitation, frustrations et désillusions de tout genre.

Une fois passé ce fameux cap des quarantièmes rugissants, j'ai perdu toute référence par rapport aux êtres humains. Pas même John Lennon ou Gainsbourg ne m'ont interpellé sur la vulnérabilité du temps qui passe. Tous ces gens qui ont eu l'argent, le pouvoir, la force et le succès ont mal vécu leur passage ici-bas.

Elvis, en partant prématurément, aura quand même été gâté par le destin: il n'a pas été confronté à son gendre Michael et n'a pas eu à devoir l'encaisser ni à le répudier. Ensuite, il a été épargné des frasques de Lisa Marie. Que de soucis en moins!

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