Deux nouveaux murs se sont écroulés hier sur le célèbre site archéologique de Pompéi, près de Naples. Il s'agit du troisième incident du genre en trois semaines. Il serait dû aux fortes pluies dans cette région du sud de l'Italie.
Les deux murs, d'une longueur totale de près de trois mètres, ne comportaient pas de fresques, selon le service de presse des biens architecturaux de Pompéi. Mardi, un mur d'une douzaine de mètres protégeant la «Maison du moraliste» s'était écroulé. Il y a trois semaines, un autre édifice de Pompéi, la «Maison du gladiateur», s'était complètement écroulé. L'événement a suscité une vague d'indignation et d'inquiétudes sur la préservation de ce patrimoine. Dans les trois cas, l'écroulement semble pouvoir être attribué aux fortes pluies qui ont déstabilisé le terrain. Mardi, le ministre de la Culture Sandro Bondi avait tenté de relativiser les incidents: «Il faut examiner avec prudence ce qui s'est produit et éviter tout alarmisme inutile. La situation à Pompéi est constamment contrôlée par les techniciens et l'écroulement n'a concerné aucun élément important, ayant une valeur historique, artistique ou archéologique».
Ensevelie sous les cendres par l'éruption du Vésuve le 24 août 79 après Jésus-Christ, Pompéi a fait l'objet de fouilles systématiques depuis 1860. Elle constitue l'ensemble le mieux conservé d'une ville de l'époque romaine et de l'art et de la culture de l'époque. Pompéi est classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco. /ats-afp