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Neuf Suisses sur dix se disent satisfaits de leur travail

Les conditions de travail en Suisse ont été comparées pour la première fois à celles de 30 autres pays européens. Et la Suisse s'en sort bien: 91% des sondés se déclarent satisfaits, voire très satisfaits. C'est la première fois que la Suisse participe à l'étude européenne sur les conditions de travail. Cette enquête est effectuée une fois tous les cinq ans depuis 1990 et donne de précieux renseignements sur le monde du travail de 31 pays d'Europe depuis que la Suisse y figure, et cela plutôt en bonne place. L'étude est basée sur les interviews d'un millier de travailleurs dans chaque pays. Ils étaient 1040 en Suisse.

04 avr. 2007, 12:00

«Le résultat est globalement réjouissant puisque les conditions de travail sont bonnes, voire excellentes: nous figurons souvent parmi les meilleurs au niveau européen», se réjouit Jean-Daniel Gerber, directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). La présence du directeur de l'Union patronale suisse, Thomas Daum, et de la secrétaire centrale de l'Union syndicale suisse, Doris Bianchi, semble sceller ce constat de paix du travail et de bonne conjoncture.

Mais il y a aussi les bémols. Ainsi, il n'y a que 21% d'employés en Suisse qui disent avoir une femme comme supérieur hiérarchique. Sur le plan européen, elles ont passé de 20% en 1995 à 24% en 2005. Mais en Finlande et Estonie, ils sont déjà 40% à être dirigés par une cheffe. «Plus vous vous élevez dans la hiérarchie, plus la part diminue», observe cependant Willy Buschak, directeur adjoint de la Fondation européenne pour l'amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail qui pilote l'enquête.

Les femmes sont aussi discriminées en matière de formation continue et s'estiment plus fréquemment que les hommes capables d'accomplir un travail plus qualifié que celui qu'elles effectuent (34% contre 29%). L'étude confirme aussi qu'au niveau européen, les femmes travaillent beaucoup plus que les hommes. Certes, en termes de temps de travail rémunéré, les hommes employés à temps complet sont en tête avec 43,1 heures. Les femmes dans la même situation travaillent 40 heures. Les affaires se gâtent toutefois considérablement lorsqu'on prend en compte le travail ménager: les femmes travaillent alors presque 70 heures par semaine alors que les hommes en alignent à peine 55. Et même s'ils travaillent à temps partiel, les hommes ne dépassent pas 35 heures par semaine, travaux ménagers compris, alors que les femmes atteignent allégrement 56 heures.

Revenons en Suisse, pour constater que presque un tiers de la population active se plaint de sa santé. Stress, douleurs du dos, de la nuque et des épaules sont les plus fréquentes causes du mal-être. Des températures trop élevées ou trop faibles et les vibrations, ainsi que le bruit et la fumée sont les problèmes d'environnement du travail le plus fréquemment cités en Suisse.

L'étude ne recèle en fin de compte que peu de surprises: sans être vraiment une première de classe, la Suisse se maintient dans le peloton de tête européen. L'étude aura surtout l'avantage de combler un vide statistique qui permettra aux partenaires sociaux de fonder leurs discussions sur des bases solides. / ERE

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