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Les croisières renforcent leur attrait en période d'insécurité

Les troubles affectant depuis quelques semaines des pays comme l'Egypte et la Tunisie renforcent l'attrait des croisières pour passer des vacances. Un moyen pour les touristes suisses d'éviter les territoires devenus nids d'insécurité en privilégiant la haute mer.

22 févr. 2011, 11:46

«Les problèmes du moment soutiennent la croissance de la demande pour les croisières», relève Alexander Esslinger, directeur de la plate-forme en ligne spécialisée e-hoi. Les hôtels flottants constituent une alternative plus sûre. «Nous recevons actuellement beaucoup d'appels précisément en raison de ce motif», ajoute-t-il.

Le message est identique chez Kuoni, le plus grand voyagiste de Suisse. «La demande a augmenté depuis un mois», note son porte- parole Peter Brun. Il n'existe pas encore de chiffres, mais «beaucoup de touristes réservent par exemple une croisière au lieu d'un séjour balnéaire en Egypte», précise-t-il.

Et le phénomène devrait se confirmer ces prochaines semaines, dans la mesure où ce type de reports opère chaque fois qu'une situation d'insécurité gagne un pays de destination, complète le porte-parole de Kuoni. Les paquebots répondent parfaitement au besoin de sécurité accrue voulu par la clientèle, dit-il. L'an dernier, plus de 100 000 Suisses ont choisi une croisière pour passer leurs vacances. En 2009, ce nombre se situait encore à 76 000 et à 65 000 seulement en 2008, selon les chiffres fournis par l'association faîtière du secteur pour l'Europe (European Cruise Council). Le bateau jouit d'une image de sérénité au regard des catastrophes naturelles, de l'instabilité politique ou des attentats, note-t-on auprès du voyagiste zurichois. Au-delà de ce facteur conjoncturel, il apparaît que les croisières profitent depuis plusieurs années d'un changement d'image.

Longtemps vus comme des vacances pour retraités fortunés, les séjours en mer «offrent aujourd'hui de vastes programmes à même de satisfaire tous les groupes de clients, explique Roland Schmid, porte-parole du voyagiste Tui. Fêtes, luxe et aventure constituent désormais des offres à part entière.

De plus, la palette de prix est à même de satisfaire toutes les bourses. L'on peut ainsi réserver une croisière en Méditerranée, pour une semaine et en pension complète, à un tarif de 750 francs environ. Dans le haut de gamme, il n'y a pas vraiment de limite de prix, notent les acteurs du secteur.

La vogue des croisières se reflète clairement dans l'offre des voyagistes. «Le produit appartient aux segments affichant la croissance la plus élevée», indique Roland Schmid. Kuoni évoque des taux de progression annuels à deux chiffres, tout comme Hotelplan (Migros), deuxième voyagiste de Suisse.

En termes de ventes, Kuoni avance un montant en millions de francs à deux chiffres, sans en dire plus pour l'heure. Il n'existe pas de données plus précises. En Autriche, marché de taille comparable à la Suisse, la branche a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 103,5 millions d'euros (quelque 135 millions de francs). /SFO-ats

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