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Les 60 ans du Brando français

23 déc. 2008, 04:15

Gérard Depardieu fêtera ses 60 ans samedi. «Il est au cinéma européen ce que Marlon Brando a été pour le cinéma américain dans les années 50», estime Kent Jones, directeur de l'American Film Society à Washington. Gérard Depardieu incarne «tout l'éventail de l'Européen: du casse-cou, au souteneur en passant par l'intellectuel, le bourgeois et le rebelle».

Au quotidien, l'acteur ne se contente pas non plus d'un seul rôle. Vigneron, mécène, père, mari et amant, acteur ou vedette de publicités, il donne l'image d'un bon vivant.

Personnalité impulsive et parfois excessive, il alimente la presse populaire pour ses relations sentimentales ou son penchant pour l'alcool. Il y a dix ans par exemple, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour conduite en état d'ébriété et son permis lui a été retiré pour plusieurs mois.

Le 13 octobre dernier, il a été très affecté par la perte de l'aîné de ses quatre enfants, Guillaume (37 ans), emporté par une pneumonie foudroyante. Père et fils avaient des relations orageuses, nourries de tensions et d'affrontements.

Dans un autre registre, Gérard Depardieu admire saint Augustin dont il a récité les textes dans des églises ces dernières années. Il a rencontré le pape Jean Paul II.

Avec son physique impressionnant, il campe au cinéma un certain type de héros viril et fougueux. Il sait également incarner des héros tragiques ou tourmentés.

Il alterne productions grand public et films d'auteurs. Il a tourné avec Marguerite Duras, Alain Resnais, Bernardo Bertolucci, Maurice Pialat ou Jean-Luc Godard comme avec Francis Girod, Francis Veber ou Jean-Marie Poiré.

«Je ne suis pas acteur, ni même vigneron. Je suis quelqu'un qui passe...», a-t-il dit un jour. «Je n'ai plus, ou moins, cette espèce d'inquiétude que j'avais et qui faisait que je ne tenais pas en place (...) Je fais des films et du fric mais ce qui m'intéresse c'est de rencontrer les gens.»

Gérard Depardieu a vu le jour le 27 décembre 1948 à Châteauroux, troisième enfant d'un couple qui en aura six. Il interrompt sa scolarité à 12 ans, fait partie d'une bande d'adolescents portés sur la violence et séjourne brièvement en prison.

Il s'inscrit dans une école de théâtre à 15 ans et trouve là le moyen de canaliser son énergie. «Le théâtre m'a préservé de passer ma vie derrière les barreaux», a-t-il admis. Inculte, il dévore avec passion les grands textes classiques et se forge une solide culture en autodidacte.

Il apparaît pour la première fois à l'écran en 1967, dans le court métrage «Le Beatnik et le Minet». Il consacre quelques années au théâtre et au café-théâtre où il rencontre notamment Coluche et Miou-Miou. Il revient au cinéma en 1970 et connaît son premier triomphe en 1974 avec «Les Valseuses» de Bertrand Blier. /ats-afp

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