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Le notaire, le docteur, le curé, l'instituteur et l'impertinent

07 juil. 2008, 12:00

«C'était mieux avant», couinait Pline l'ancien il y a 2000 ans. Aujourd'hui tout fout le camp. Y a plus de respect. Les citoyens ne se gênent pas pour se moquer de la police, clouer le bec aux professeurs, douter des médecins et courber le sermon de monsieur le curé. Oublié le respect de l'uniforme, hier encore symbole de l'autorité. C'est que, depuis Marcel Pagnol, la vie a bien changé au café du Commerce. Souvenez-vous, à l'époque, seuls les grillons osaient se mêler de la conversation des notables du village, incontournable quatuor composé du notaire, du docteur, du curé et de l'instituteur. Face à la blouse blanche ou à la noire soutane, pas question de soupirer, de lever les yeux au ciel et encore moins de poser des questions impertinentes sur sa prochaine opération chirurgicale ou les mystères insondables de la Sainte trinité. Tout auréolé de l'autorité morale, probité, expérience, sagesse, intégrité, honorabilité et j'en passe, le quatuor expliquait la vie et ses règles au petit peuple d'en-bas. Il lui indiquait le chemin le plus court pour aller au Paradis (mentir c'est mal, s'aimer avant le mariage c'est pas bien) et la meilleure façon de soigner son pied-bot (merci Dr Bovary). Et puis quelque chose d'horrible est arrivé. «C'est Mai 68, m'dame», ont cafté certains. Le petit peuple est devenu méfiant, insolent voire sarcastique. Ce qui a changé? C'est que beaucoup sont devenus aussi diplômés que le notaire, le curé, le docteur et l'instituteur... Et qu'heureusement, «Dieu leur a donné le rire, pour les consoler d'être intelligents». Peuchère.

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