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La police sur la sellette

10 sept. 2010, 10:48

L'Autrichienne Natascha Kampusch, séquestrée pendant huit ans avant d'échapper à son ravisseur en août 2006, accuse la police de négligence dans les recherches après sa disparition dans son autobiographie. Elle devait lire des extraits du livre en public hier soir.

«A quel point le ravisseur était près de se faire arrêter, si la chose avait été prise au sérieux, je ne l'ai appris qu'après ma captivité», raconte la jeune femme, aujourd'hui âgée de 22 ans, dans son livre intitulé «3096 Tage» (3096 jours), soit la durée de sa détention.

Natascha Kampusch y évoque ses premiers jours dans le réduit de 5 m2 aménagé sous le pavillon de Strasshof, près de Vienne, où son ravisseur, Wolfgang Priklopil, l'a séquestrée après l'avoir enlevée sur le chemin de l'école. Alors âgée de 10 ans et grande amatrice de séries policières, elle imaginait depuis son sous-sol comment la police tentait de la sauver, notamment en cherchant des traces ADN ou des morceaux de tissu de ses vêtements. «Mais en surface, la réalité était bien différente: la police n'a rien fait de tout ça», assène-t-elle dans l'ouvrage paru mercredi en Autriche.

«Comme une criminelle»

Des agents se sont bien rendus chez Priklopil quelques jours après sa disparition, ils ont inspecté son domicile et son véhicule, celui-là même qui a servi à l'enlèvement. Priklopil n'avait pas d'alibi pour ce jour-là, mais la police n'a pas suivi cette piste. A son évasion, Natascha n'a pas été mieux traitée: réfugiée dans le jardin d'une voisine à qui elle a demandé de prévenir la police, elle voit deux voitures arriver et un agent lui intimer l'ordre de ne pas bouger et de lever les mains en l'air. /ats

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