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L'oeil, coeur de l'orientation sexuelle

Une nouvelle étude démontre que la dilatation de la pupille à la vue de personnes nous attirant, dévoilent notre orientation sexuelle.

07 août 2012, 10:30
L'expression "taper dans l'oeil", prend ainsi tout son sens.

Nos pupilles se dilatent à la vue de personnes nous attirant sexuellement et dévoilent immanquablement notre orientation sexuelle. C'est le constat d'une étude américaine publiée dans la revue "PloS ONE".

Pour vérifier ce qui n'a longtemps été qu'une croyance populaire, des chercheurs de l'Université Cornell ont soumis 325 volontaires des deux sexes à des vidéos érotiques et mesuré la dilatation de leurs pupilles grâce à des lentilles infrarouges. Sans grande surprise, les hétérosexuels masculins ont réagi à la vue des femmes tandis que les homosexuels réagissaient à la vue des hommes.

Les femmes hétérosexuelles en revanche ont montré des réponses pupillaires aux vidéos mettant en scène les deux sexes, confirmant selon les auteurs de l'étude, l'existence d'une sexualité différente de celles des hommes.

Les femmes homosexuelles étaient en revanche plus proches des hommes, avec des réponses plus nettes aux vidéos érotiques montrant des femmes. Quand aux hommes bisexuels, ils étaient attirés par les deux sexes, contrairement à ce qui était envisagé dans les études antérieures.

"Désir sexuel flexible"

"Nous avons montré qu'un désir sexuel flexible n'est pas réservé aux femmes, que certains hommes le possèdent aussi et qu'on peut le voir dans leurs pupilles", explique Ritch Savin-Williams, l'un des deux coauteurs de l'étude.

Diverses études ont été menées ces dernières années sur l'orientation sexuelle, mais elles étaient fondées sur l'évaluation de l'excitation génitale, moins aisée à réaliser.

"Avec cette nouvelle technologie, nous sommes capables d'explorer l'orientation sexuelle de personnes qui n'auraient jamais participé à une étude sur l'excitation génitale, notamment des personnes issues de cultures traditionnelles", a indiqué de son côté Gerulf Rieger, l'autre coauteur.

Les réponses papillaires aux stimuli sexuels avaient été utilisées par le gouvernement canadien entre les années 1950 et 1970 pour tenter de détecter les homosexuels, alors considérés comme une menace nationale. Mais l'expérience avait été un échec en raison de la difficulté à mesurer précisément la dilatation et du manque d'empressement des volontaires à y participer, rappelle l'étude.

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