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Jean Paul II sème le trouble

Paris a inauguré dimanche la «place Jean Paul II», sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. La décision de renommer ce haut lieu de la capitale a suscité la colère d'associations de lutte contre le sida et de sympathisants de gauche.

05 sept. 2006, 12:00

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté contre cet hommage rendu à un pape dont elles jugeaient les positions réactionnaires vis-à-vis des homosexuels et de l'utilisation des préservatifs.

Certains se sont couchés sur la chaussée, leurs silhouettes délimitées à la craie comme sur les scènes de crimes. En guise de croix, ils avaient noué des préservatifs gonflés d'air. Sur une fausse plaque de rue, on pouvait lire «Place des morts du sida». Jean Paul II «est un homme qui, pour nous, symbolise des millions de morts dans le monde», a expliqué Lucie Uzzeni, militante d'Act Up, sur la chaîne LCI.

La cérémonie d'inauguration elle-même a été brièvement troublée par une dizaine de personnes qui ont jeté des tracts hostiles à Jean Paul II. Une «cinquantaine de personnes ont été interpellées» au total, selon un responsable de la préfecture de police.

A l'inauguration de la place, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a rendu hommage au défunt pape, «sentinelle majeure des temps modernes», dont il a loué «la clairvoyance active, érigée, tel un rempart contre toutes les dérives intégristes».

«Cet hommage a pu heurter des sensibilités. Mais la laïcité, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, auxquelles je suis profondément attaché, n'impliquent en rien l'ignorance réciproque», a déclaré Bertrand Delanoë sous les applaudissements. / ats-afp-reuters

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