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Excuse, mais version maintenue

21 mars 2008, 12:00

Nicolas Sarkozy a retiré sa plainte contre «Le Nouvel Observateur», a annoncé sa conjointe Carla Bruni dans une tribune parue hier dans le quotidien «Le Monde». L'hebdomadaire avait fait état d'un SMS que le président français aurait envoyé à son ex-épouse avant son remariage. Le reporter incriminé s'est excusé, mais il maintient sa version.

Nicolas Sarkozy a décidé de retirer sa plainte après que le journaliste impliqué, Airy Routier, a présenté ses excuses à Carla Bruni, indique cette dernière dans une tribune intitulée «Halte à la calomnie».

Le président de la République avait déposé le 7 février une plainte pour «faux, usage de faux et recel» contre le site internet nouvelobs.com. L'enquête n'a pas permis de faire la lumière sur la véracité de l'épisode. Indiquant avoir écrit de sa propre initiative à la nouvelle conjointe de Nicolas Sarkozy pour s'excuser de «l'avoir blessée», Airy Routier maintient dans le même temps ses affirmations.

Dans l'article publié le 6 février sur le site internet du magazine, le journaliste écrivait que pendant les préparatifs de son mariage avec Carla Bruni, intervenu le 2 février, le chef de l'Etat avait écrit dans un SMS à Cécilia, dont il avait divorcé en octobre: «Si tu reviens, j'annule tout.»

Interrogé le 21 février comme témoin sur l'origine de son information, Airy Routier avait déclaré aux policiers avoir écrit son article sur la foi d'informations «verbales fiables», reconnaissant ainsi ne pas avoir vu le SMS dont il affirmait l'existence.

Entendue à son tour début mars, Cécilia Ciganer-Albeniz, elle, a démenti avoir reçu ce message.

L'affaire a suscité de vastes débats sur le rôle de la presse. Tout en critiquant la procédure judiciaire, le cofondateur du «Nouvel Observateur» Jean Daniel a jugé que la publication était une erreur, la presse n'ayant pas à entrer ainsi dans la vie privée.

D'autres journalistes, au «Nouvel Obs'» et ailleurs, ont soutenu que l'information, si elle était authentique, était digne de publication, car elle éclairait la psychologie du premier personnage de l'Etat. / ats-afp

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