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En perte de vitesse?

A la veille de la dernière étape de la Watch Valley Bike Cup, certains organisateurs sont inquiets pour l'avenir de leur sport dans la région Les courses de VTT dans la région ont attiré, en moyenne, presque un tiers de participants en moins cette année, poursuivant ainsi une tendance qui se prolonge dans le temps. Ce sport semble connaître une baisse d'intérêt. Du moins, c'est ce que pensent plusieurs responsables des compétitions du canton.

22 sept. 2006, 12:00

D'autres estiment au contraire que ce sport récent - apparu dans les années 1970 aux Etats-Unis, découvert dix ans plus tard en Suisse et en Europe, intégré aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 - reste en pleine effervescence. Pour eux, la régression serait la résultante d'un surplus de courses dans la région.

Phénomène de lassitude

Selon Jean-Jacques Jeanmaire, président du comité d'organisation de la Com'Bike, cette baisse d'intérêt pour ce genre de manifestations est estimée entre 20 et 30% par rapport à l'année passée.

Pour Roland Müller, président du comité d'organisation de la Watch Valley Bike Cup, le constat est le même. «Même si certaines compétitions se portent très bien à l'image de l'édition 2006 de l'Eole Bike, qui a connu une affluence tout à fait remarquable, la tendance générale est à la baisse», analyse-t-il.

La faute à des parcours par trop répétitifs qui entraînent une lassitude chez les coureurs, à l'âpreté d'un sport qui demande énormément d'efforts et de sacrifices tendant à décourager un bon nombre de coureurs, au manque de clubs formateurs et, last but not least, aux problèmes liés aux contraintes de la vie sociale.

Pour endiguer le phénomène, les organisateurs font preuve de courage et d'une grande ingéniosité.

Prix attractifs

Pendant que certains modifient le tracé de leur parcours - comme c'est le cas pour la Mega Bike - afin de garder d'année en année leur manifestation attractive, plusieurs proposent des prix alléchants (montres de marque ou vélos de course professionnels) et d'autres encore tentent de fidéliser les vététistes en leur proposant des abonnements à des prix avantageux valables sur plusieurs courses.

Certaines personnalités influentes du monde du VTT ne croient pas en une stagnation, voire à une baisse de la participation. Au contraire, elles pensent même que ce sport est en excellente santé et estiment que cette stagnation est due à un calendrier surchargé et très mal réparti dans le temps.

Désaffection féminine

Selon Didier Magnin, ancien président de la Mega Bike, il y a trop de manifestations dans la région. «Les gens doivent opérer des choix, c'est évident. Cela a pour conséquence que certaines compétitions sont délaissées par les coureurs au profit d'autres courses. Si la Watch Valley Bike Cup n'attire pas vraiment les foules, la Jur'Alp Cup, elle, fonctionne très bien», explique-t-il.

Toutefois, en ce qui concerne la participation féminine, Didier Magnin rejoint le point de vue de Jean-Jacques Jeanmaire et Roland Müller. Ils avouent avoir observé une baisse d'intérêt considérable. «C'est vrai que les femmes se désintéressent progressivement de ce sport. La relève féminine constitue d'ailleurs un problème majeur pour le VTT», confie Didier Magnin.

Caroline Barth, gagnante de l'édition 2005 de la Watch Valley Bike Cup, évoque l'âpreté et les nombreux risques que comportent ce sport ainsi que les raisons familiales comme facteurs de la désaffection féminine.

Au final, le VTT est-il un sport en perte de vitesse ou simplement victime de son succès? Seul l'avenir nous le dira. / LME

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