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Des mares pour les grenouilles dans toute la Suisse

La campagne "Des gouilles pour les grenouilles" lancée l'année passée par Pro Natura est un succès.

19 sept. 2014, 00:01
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Pro Natura a creusé une centaine de mares pour sauver les grenouilles et autres crapauds depuis l'an dernier et s'apprête à doubler ce chiffre d'ici fin 2015. Près de trente communes romandes ont répondu à l'appel tandis que l'action s'étendra désormais à toute la Suisse.

Jusqu'ici, elle a creusé 84 mares grâce au soutien concret du Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (karch), a indiqué l'organisation dans un communiqué hier. Et une centaine d'autres sont en cours de planification.

Mais avec sa campagne "Des gouilles pour les grenouilles", Pro Natura ne peut pas stopper à elle seule la régression des populations. L'association a donc cherché des communes en Suisse romande, prêtes à s'engager. Trente d'entre elles se sont annoncées, et onze étudient actuellement l'aménagement de plans d'eau.

Les communes reçoivent une prime

L'organisation environnementale étend maintenant son appel au reste de la Suisse, dans le cadre de l'action "Cités d'eau".

Les communes qui creusent des mares pour les espèces les plus menacées comme la rainette, le sonneur à ventre jaune, le crapaud accoucheur, le crapaud calamite, le triton crêté ou le triton lobé reçoivent une prime de 2000 francs ainsi que des conseils concrets.

"Pro Natura espère que cette action attirera l'attention des associations locales de protection de la nature, des entreprises forestières, des commissions de protection de la nature, des bourgeoisies et des personnes privées et qu'elles motiveront les communes à participer" , explique Philippe Steiner, de Pro Natura.

Les amphibiens toujours moins nombreux

Les populations d'amphibiens régressent dramatiquement depuis des années en Suisse, poursuit Pro Natura. C'est surtout la perte de leurs habitats causée par les activités humaines comme l'agriculture intensive ou la construction de bâtiments et de routes qui est en cause.

Un plan d'eau temporaire est une cuvette, un étang ou une série de gouilles, faiblement végétalisés et en eau au moment de la fonte des neiges et lors de précipitations automnales et hivernales, mais asséchés au moins tous les 2 à 3 ans à la fin de l'été et au début de l'automne. Dès le printemps, grenouilles et crapauds y évoluent, avant que le plan d'eau ne s'assèche. Les batraciens quittent alors ce biotope pour s'installer sur la terre, lieu propice à leur développement.

L'assèchement périodique des plans d'eau profite à la reproduction des batraciens, car leurs prédateurs naturels, totalement dépendants de l'eau, sont régulièrement décimés. En Suisse, ce sont ces plans d'eau temporaires qui font le plus cruellement défaut. ATS

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