Titré à Houston en 2003 et 2004, Roger Federer entamera sa campagne demain à 13h (6h en Suisse) contre Nalbandian. Lors de la finale 2005, l'Argentin avait eu l'immense mérite de ne pas jeter l'éponge après la perte des deux premiers sets au tie-break. Mais Nalbandian savait aussi que Roger Federer était diminué en raison de la blessure à la cheville qu'il avait contractée un mois plus tôt à l'entraînement. Il enlevait le jeu décisif du cinquième set après un marathon de 4h33'.
Cette année, Roger Federer respire la santé. Après ses victoires à Madrid et à Bâle, il a sagement fait l'impasse sur le rendez-vous de Paris-Bercy. Il est arrivé lundi déjà à Shanghai après un stop dans sa base de Dubaï, où il a notamment joué avec Bjorn Borg. «Ce fut un privilège de passer une heure sur le court avec l'un des plus grands joueurs de l'histoire du tennis, confie Federer. Pour moi, c'est un nouveau rêve qui s'est réalisé.»
Le groupe rouge dans lequel figure Roger Federer est le plus relevé. Nalbadian semble, en effet, l'adversaire le plus commode. Après l'Argentin, Federer croisera la route d'Andy Roddick et d'Ivan Ljubicic. Finaliste de l'US Open devant Federer, Roddick est à Shanghai avec son mentor Jimmy Connors, l'homme qui lui a redonné toute sa confiance.
Quant à Ljubicic, il s'est lui aussi accordé une coupure salutaire en renonçant aux tournois de Lyon et de Bercy pour aborder ce Masters dans les meilleures dispositions.
Toutefois, le rival le plus dangereux de Roger Federer se cache très certainement dans le groupe or. La grande menace pour le Bâlois ne devrait pas venir de Rafael Nadal, toujours à la recherche d'un titre depuis son joli doublé à Roland-Garros, mais bien de l'énigmatique Nikolay Davydenko. Impérial à Bercy où il a cueilli le premier Masters-Series de sa carrière, le Russe joue le tennis de sa vie cet automne. Il se croit capable de bousculer enfin Federer.
S'il s'impose dimanche prochain, Roger Federer couronnera une année extraordinaire avec ses trois titres du Grand Chelem à Melbourne, Londres et New York et sa finale à Paris. Avant ce Masters, son bilan en 2006 se chiffre à 87 victoires et cinq défaites. Il a été battu à quatre reprises par Nadal (Dubaï, Monte-Carlo, Rome et Paris) et une fois par l'Ecossais Andy Murray (Cincinnati). Depuis ce revers dans l'Ohio, Federer reste sur une série de 24 matches sans défaite. / si