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Citer Goethe peut valoir un licenciement

Des propos vulgaires et obscènes adressés à l'employeur, invitant ce dernier à lécher la partie la plus charnue de son anatomie, justifient un licenciement avec effet immédiat. Peu importe s'ils font partie du répertoire classique allemand.

26 août 2006, 12:00

Le Tribunal fédéral (TF) a ainsi débouté une secrétaire, renvoyée du jour au lendemain d'une clinique alémanique, après avoir adressé à sa cheffe les premiers mots d'un des extraits les plus fameux de l'oeuvre de Johann Wolfgang von Goethe.

Une injure courante

Tirée du drame «Le chevalier Godefroy de Berlichingen», équivalent germanique du chevalier Bayard, la phrase injurieuse «Du kannst mich am Arsch lecken» fait partie du répertoire classique allemand. Elle est aussi devenue l'une des injures les plus courantes outre-Sarine.

Pour sa défense, l'employée avait rappelé qu'elle n'avait que lancé à l'adresse de sa cheffe les premiers mots de la tirade. Comme elle n'avait pas fait référence au postérieur, elle estimait qu'elle ne méritait pas un renvoi immédiat.

Avertissement superflu

En dernière instance, le TF rejette ces excuses. Il juge que les propos déplacés, même s'ils n'étaient que tronqués, étaient parfaitement explicites.

Toutes les personnes présentes, les collègues et des patientes de l'hôpital, avaient été choquées par la vulgarité de l'employée. Pareille injure justifie un licenciement avec effet immédiat. Un avertissement préalable n'est pas nécessaire, souligne le TF. / ats

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