Dimanche 27 mai 2018, à Neuchâtel, Terre des hommes organise une marche de l’espoir avec, parmi les différentes animations, un lâcher de ballons. Leïla «Raspberry» Rölli, rédactrice du site «En vert et contre tout», sait combien ce type de lâchers peut porter atteinte à l’environnement et aux animaux.
Son idée: apostropher, sur Facebook, Patrice Neuenschwander, délégué culturel à la Ville de Neuchâtel et responsable dans l’organisation de cette marche. Sa proposition: faire un don si Terre des hommes renonce à ce lâcher de ballons et aux suivants. Moins de deux heures plus tard, Patrice Neuenschwander répond que le lâcher de ballons est annulé.
Ce cas est un exemple. D’abord, par la pertinence de cette proposition concrète qui évite de râler, mais cherche à agir de façon active. Ensuite, par la rapidité de la réponse de Terre des hommes. Même si des esprits retors diront qu’aucun choix ne leur était laissé, cela est bienvenu. Cela montre aussi que, pris dans nos petites organisations, nous pouvons facilement oublier l’essentiel, voire, ici, risquer de perdre une certaine cohérence. Nous savons tous, bien sûr, qu’il existe d’autres acteurs incommensurablement plus polluants et même de mauvaise volonté.
N’empêche, nous aurions été nombreux à voir partir ces ballons, pensant, comme les organisateurs, que cela fait plaisir aux enfants et peut-être même en chantonnant «99 Luftballons auf ihrem Weg zum Horizont».
Avec cette intervention, Leïla, vous nous rappelez qu’un ballon est un joli symbole, mais reste un déchet que nous applaudissons lorsqu’il s’envole. Merci!