«Quand tu l’entends tous les jours à toute heure, pendant une semaine… Maintenant, j’en ai une sainte horreur!» Ces propos énergiques visent la chanson «Jingle Bells» (vous savez: «Vive le vent, vive le vent d’hiver…»).
Un de mes proches, jeune astrophysicien et doctorant à l’Uni de Genève, collabore à une expérience chinoise. Il s’est rendu à Nankin pour une réunion de travail.
Or, dans l’hôtel où lui et ses collègues étaient hébergés, l’ambiance était assez rock’n’roll. «Jingle Bells», c’était du non-stop: «On arrivait à 10h du soir et ça tournait. On sortait de l’ascenseur pour le petit-déjeuner, c’était reparti. En différentes variantes. Il y avait la version classique, et puis la version instrumentale, et puis la version pop, et puis la version techno, et ça repartait en boucle!»
«Jingle Bells» est une chanson américaine qui date de la fin du 19e siècle. Comme quoi la musique bâtit des ponts entre régimes diamétralement opposés. Que «Jingle Bells» ait enchanté jusqu’à la Chine, ce n’est déjà pas mal.
En attendant, nous, ici, ne sommes pas épargnés. Ce «Jingle Bells» résonne à travers tous les films dont nous gratifie la télé ces temps-ci, genre «La fille du Père Noël», «La cousine du Père Noël», «La grand-maman du Père Noël»…
Noël, donc, c’est la fête du Père Noël. Tout évolue. Y compris pour «Jingle Bells», une chanson qui fêtait le plaisir de glisser en traîneau sur les grandes étendues enneigées.
Or, plus on chante «Jingle Bells», plus la neige fond.