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"Vive le beer pong (et la fondue)!", l'Air du temps d'Eric Lecluyse

La loi anti-beer pong est inutile. Il faut laisser nos jeunes jouer et s’alcooliser librement. Découvrez la chronique «Air du temps» d’Eric Lecluyse, corédacteur en chef d’ArcInfo.

21 mai 2019, 20:25
Eric Lecluyse.

Et si on se faisait un petit beer pong? Il nous faut une balle de ping-pong, deux équipes, dix verres de bière de chaque côté de la table et la partie peut commencer. L’adversaire envoie la balle dans ma bière? Je dois la boire. La première équipe qui a bu ses dix bières a perdu. Et les bières qui restent? Bues par les gagnants, faut pas gaspiller. On rit beaucoup, mais personne ne sait si c’est parce que le jeu est drôle ou parce que le coma éthylique guette.

Le beer pong, c’est un jeu de jeunes qui aiment boire (et ils sont nombreux, souvenons-nous de notre jeunesse: c’est pareil, mais en pire). En Suisse, ils ont de la chance, ces jeunes qui aiment boire: ils peuvent acheter de la bière, du cidre et du vin à partir de 16 ans. Donc tout le monde fait comme si c’était moins grave de s’alcooliser à la bière à 16 ans qu’au whisky. Une position pas facile à défendre à jeun, mais passons.

Au fait, le beer pong, c’est interdit dans le canton de Neuchâtel, quelques élus ayant bizarrement considéré que ce n’était peut-être pas très sain, tout ça (et on ne parle pas de boire une bière dans laquelle a trempé une vieille balle). Mais on s’en moque: les contrôles étaient déjà inexistants, et voilà que «l’organisation interpartis» (avec beaucoup d’UDC et de PLR dedans) Priorité Liberté a déclaré notre loi anti-beer pong la plus inutile de l’année.

La Suisse entière en rigole encore. Et le beer pong est en train de devenir une tradition dans nos contrées, comme la fondue et les abris antiatomiques. Les marchands d’alcool sont plus libres que jamais de vendre leur bibine à nos bambins. Mais faut bien s’amuser. Allez, on s’en refait une?

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