18h30: il est temps de se rendre à la faculté des lettres à l?invitation de Passion-cinéma et de l?Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel pour une conférence-débat autour de la question: «Les images sont-elles la cause de l?augmentation supposée de la violence chez les jeunes?» Nonante minutes de remarques nuancées, à la fois vers le oui et vers le non, à des degrés divers. Mais des arguments! Les invités sont alignés l?un à côté de l?autre et les questions du public ne sont pas préparées. A l?opposé d?«Infrarouge».
22h30: pas beaucoup entendu parler de la sainteté des politiciennes. Cela tourne en «Oui, il fallait parler de l?affaire Garbani» (Charles Poncet) et «Non, il ne fallait pas» (Suzette Sandoz). Les autres invités, pour le oui ou le non, sont à égalité numérique. On glisse vers la presse écrite. Fallait-il rendre publique la vie privée douloureuse de Valérie Garbani? En cours de débat, certains reprochent aux quotidiens neuchâtelois de ne pas avoir tout raconté, d?autres estiment que «Le Temps» a eu raison de le faire.
Pas de place, dans cette structure de débat, pour les nuances. La vie privée fait recette: audimat au-dessus de la moyenne. Aucune agression verbale des participants contre Valérie Garbani. Par contre, certains SMS n?y vont pas de main morte.
Fallait-il organiser, à chaud, en fin de campagne électorale, un débat télévisé qui touche une candidate, au risque d?influencer des prises de position même si les votes par correspondance sont nombreux à être déjà rentrés? On se pose la question à propos de la presse écrite. Silence complet sur la radio et la télévision! Tout serait-il permis aux généralistes du service public? La télévision a fait semblant de répondre à une question générale. Il n?y avait pas d?urgence, sauf de faire un bel audimat.
Ce qui fut fait!
Pour en savoir davantage: blog.lexpress.ch/retines et blog.lexpress.ch/redenchef