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Valérie Garbani s'excuse et se dit prête à assumer un nouveau mandat

Valérie Garbani sera à son poste lundi. En congé maladie depuis le 16 avril dernier, la présidente de la Ville a annoncé hier qu'elle se sentait apte à assumer son mandat, si l'électeur lui renouvelle sa confiance. Droite, de clair vêtue, la démarche ferme, Valérie Garbani s'avance. Il est un peu plus de 14 heures. A l'entrée du Muséum d'histoire naturelle de Neuchâtel, une trentaine de journalistes, photographes et caméramen venus de toute la Suisse, attendent la présidente de la Ville. Les flashes crépitent.

27 avr. 2008, 12:00

Une fois dans la salle dédiée au point presse, Valérie Garbani, assise, flanquée du président de la section locale et de la présidente cantonale du PS, sacrifie au rituel du vedettariat, offrant plusieurs minutes durant son visage aux objectifs insatiables des caméras et des appareils de photo.

Puis elle se lance. Comme elle l'avait annoncé, elle commence par lire une déclaration.

Elle y aborde tous les thèmes qui ont agité l'opinion ces dix derniers jours.

Aveux renouvelés

Se décrivant comme une «femme célibataire, appréciant la vie urbaine et les contacts sociaux», Valéri Garbani reconnaît ses «débordements» en public. Ceux-ci, dit-elle, «ont bénéficié de publicité en raison de ma fonction, ce que j'admets, mais aussi à cause de fuites d'informations et de violations du secret de fonction.»

Excuses à la police

Ces «méthodes inélégantes» ne l'empêchent pas d'«admettre certains faits» et de «regretter d'avoir agi avec légèreté en ces circonstances». Elle adresse ses excuses à celles et ceux qu'elle a «choqués ou déçus» et plus particulièrement aux «agents de la police cantonale et locale». «Je n'ai certes jamais été une grande supportrice des forces policières et militaires», reconnaît-elle. «Je dois cependant admettre que les agents qui ont dû intervenir ont fait leur travail avec calme, politesse et professionnalisme. Je regrette mes propos déplacés à leur égard.»

Mal-être

«C'est vrai, je n'allais pas bien» reconnaît-elle. «J'ai éludé beaucoup trop longtemps certains problèmes personnels au lieu de les affronter. Cela a eu à plusieurs reprises des impacts très négatifs sur ma vie privée avec pour conséquences certains faits qui font dorénavant partie du domaine public.» Mais, ajoute-t-elle, «ma personnalité et mes compétences sont loin de se résumer au visage que j'ai montré ces derniers temps.» Mais, a-t-elle affirmé, «ma situation personnelle n'a pas altéré ma capacité à gérer mes dossiers, sauf durant ces dernières semaines.»

Décidée à continuer

Consciente que «les derniers événements constitueront peut-être un facteur susceptible d'hypothéquer» sa réélection au Conseil communal, Valérie Garbani affiche sa volonté, «si une chance subsiste encore», de la saisir. Elle a affirmé qu'elle se sent «apte à briguer un nouveau mandat et en mesure d'assumer toutes les responsabilités, devoirs et obligations qu'appelle une telle fonction.» Et, si elle n'était pas réélue, elle déclare qu'elle «assumera pleinement» son mandat «jusqu'au terme de la présente législature». Et, a-t-elle ajouté en réponse à une question, elle se porterait «candidate à la candidature pour le Grand Conseil.»

Combative

Face à ce qu'elle a vécu ces derniers jours, elle «ne compte pas être assimilée à un martyr, ni aujourd'hui, ni demain.» En effet, affirme-t-elle, «cela ne correspond aucunement à ma personnalité qui n'est pas plaintive mais combative.»

La séance en plénum terminée, la présidente de la Ville a encore répondu, debout, aux questions des journalistes des radios et télévisions. Sans ciller. / LBY

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