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Val-de-Travers: une horloge pour sensibiliser au développement durable

Présentée la semaine dernière lors des portes ouvertes du CNIP à Couvet, «L’Horloge qui penche» unit horlogerie et écologie. Cette œuvre d’art doit sensibiliser au développement durable.

09 sept. 2019, 13:06
Les horlogers d'art Michel Bourreau et Fabrice Calderoli (de gauche à droite) présentent la maquette de leur "Horloge qui penche", en compagnie de Thuan Nguyen, directeur du CNIP, qui produira certaines pièces.

Il a fallu de la créativité pour créer cette pendule, il en faudra pour relever les défis du développement durable. Tel est le credo de «l’Horloge qui penche», un projet qui unit horlogerie et écologie. Réunis autour de Michel Bourreau, horloger d’art à Fleurier, plusieurs acteurs – privés, entreprises et institution du Val-de-Travers et d’ailleurs –, participent à la création de cette œuvre d’art qui doit sensibiliser à l’avenir de la planète.

Une œuvre d’art, car «l’Horloge qui penche» ne donne pas l’heure. Elle est néanmoins totalement fonctionnelle. «On retrouve des engrenages, un échappement très original, un pendule qui oscille généreusement et même une sonnerie bien particulière.» Sauf que pour montrer l’urgence à intervenir en faveur du climat, les aiguilles tournent bien plus vite que d’habitude.

Imaginée à Bordeaux

Imaginée dans l’arrière-boutique de Michel Bourreau lorsqu’il travaillait à Bordeaux, l’horloge est aujourd’hui au stade de la maquette fonctionnelle. Une maquette de deux mètres de haut, tout de même. «Nous voulions être sûrs qu’elle marcherait», indique le restaurateur d’art. «Et nous voulions aller plus loin encore, en proposant quelque chose d’artistique», complète son confrère Fabrice Calderoli, de Sainte-Croix.

Ce qui me plaît dans ce projet, c’est la notion de collaboration et d’émulation heureuse.
Michel Bourreau, horloger d’art, Fleurier

Il est prévu de produire des composants dans la région, mais également en France et en Italie. «Nous recherchons encore quelques partenaires», indique Michel Bourreau. «Ce qui me plaît dans ce projet, c’est la notion de collaboration et d’émulation heureuse. Cela peut faire bisounours, mais nous le revendiquons, cette émulation n’est pas un défi entre les acteurs du projet. Ce qui compte, c’est l’objectif final. C’est ce que nous devons aussi faire pour le développement durable.»

Dans ce cadre-là, le Centre neuchâtelois d’intégration professionnel (CNIP), où était présentée la maquette jeudi dernier, va produire certaines pièces. «Ce projet permet à nos apprenants de travailler sur des pièces réelles et de voir tout de suite le résultat», apprécie Thuan Nguyen, directeur de l’institution.

L’année prochaine?

Les fondateurs de l’association, Michel Bourreau, Fabrice Calderoli, Francis Diéras, Sylvain Müller et le sculpteur Étienne Krähenbühl, souhaitent terminer leur horloge «courant juin 2020». Elle sera alors présentée dans divers lieux, tels que le Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds et le Musée du Temps à Besançon. «Nous organiserons des conférences sur le développement durable à chaque présentation pour informer des vrais risques, mais sur un ton positif.»

Après avoir voyagé, l’horloge va être vendue aux enchères. «Avec cet argent, nous aiderons un ou des projets proposés par des jeunes en lien avec le développement durable», conclut Michel Bourreau.
 

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