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Une pulsion le fait déraper

12 mai 2009, 04:15

C'est dans une ambiance lourde et une salle d'audience divisée par un paravent qu'a comparu, hier, devant le Tribunal du Val-de-Travers, un homme accusé de contrainte sexuelle. Originaire du Portugal et âgée de 28 ans, la femme qui ne souhaitait pas être confrontée au prévenu lui reproche d'avoir touché ses seins et son sexe alors qu'elle n'était pas consentante.

En janvier dernier, le quinquagénaire, également Portuguais, s'est rendu chez la jeune femme, dans le Vallon, afin de lui régler son antenne parabolique. C'est alors qu'il aurait, selon la victime, en pleurs tout au long de l'audience, profité que sa fille en bas âge soit chez une voisine pour lui sauter dessus, la faire basculer sur un lit et lui toucher les seins, ainsi que le sexe.

Des faits presque entièrement contestés par l'accusé. Selon lui, il lui aurait fait des compliments et pris sa réponse pour des avances. Il lui aurait alors mis la main sur un sein. «Elle m'a dit non, alors j'ai arrêté», a expliqué le prévenu au juge. «Je ne voulais pas la forcer.» Suite à cet incident, il aurait, selon lui, continué le réglage de la parabole comme si de rien n'était. «Je ne peux pas m'expliquer ce qui m'est passé par la tête, c'est la première fois que ça m'arrive» s'excuse l'homme, marié et père de deux enfants.

La jeune femme, déjà victime des coups de son ex-compagnon, s'est retrouvée en état de choc suite à cette agression. Elle aurait même tenté de mettre fin à ses jours le lendemain, en se tailladant les bras. «Je vais souffrir toute ma vie de ce qu'il m'a fait», a-t-elle lancé au juge, refusant cependant jusqu'ici de se faire aider.

Appelé à l'aide peu après les attouchements, l'actuel ami de la victime, cité comme témoin, a donné une version un peu discordante du témoignage de son amie. La plaidoirie de l'avocat du prévenu (la plaignante n'a pas souhaité être assistée) et le jugement sont attendus lors d'une prochaine audience. La peine requise par le procureur est de 180 jours-amende à 50 francs, avec un sursis de deux ans. /fno

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