Xavier Dolan est du genre excessif. A 20 ans à peine, il présentait à Cannes "J'ai tué ma mère". "J'avais voulu, je pense, la punir" , dit-il aujourd'hui. Cinq ans plus tard, le cinéaste québécois a pensé qu'il était peut-être temps de la venger. "C'est elle que je veux voir gagner la bataille, elle à qui je veux écrire des problèmes pour qu'elle ait la gloire de les régler, elle à travers qui je me pose des questions, elle qui criera quand nous nous taisons, qui aura raison quand nous avons tort. C'est elle, quoi qu'on fasse, qui aura le dernier mot dans ma vie", s'enflamme le cinéaste dans sa note d'intention.
La relation complexe avec la mère
Comment être la mère d'un gamin impossible? Comment reprendre chez soi un grand ado impulsif et violent, quand le centre fermé n'en veut plus? "Mommy" ouvre les vannes des retrouvailles entre napalm...