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Un terrain à sécuriser

Les travaux d'assainissement, avec l'abattage des arbres dangereux et la déviation de l'eau, vont démarrer lundi. Avant une éventuelle intervention des troupes du génie de l'armée en juin «Au-dessus de ce même village de Travers, il se fit il y a deux ans une avalanche considérable et de la façon du monde la plus singulière. (...) Un matin qui suivit une nuit d'orage (un homme) fut bien surpris en ouvrant sa fenêtre de trouver un bois à la place de son champ; des arbres d'un bois qui étoit au-dessus, et cela, dit-on, fait entre les deux propriétaires le sujet d'un procès qui pourroit trouver place dans le recueil de Pittaval.»

19 mai 2006, 12:00

Ce passage d'une lettre de Jean-Jacques Rousseau fait sourire. Ecrit en 1763, il est d'une étrange actualité. Pour éviter que l'histoire ne se répète jusque dans ses moindres détails, les autorités de Travers ont entrepris une série de démarches afin d'offrir aux usagers de la route de la Banderette, emportée par le glissement de terrain (lire nos éditions des 12 et 13 avril, et 5 mai), une solution avant l'hiver. L'armée a été sollicitée et pourrait intervenir en juin.

Eau déviée vers l'Areuse

En attendant et dès lundi, plusieurs corps de métiers vont intervenir sur le terrain afin de sécuriser les lieux. Des bûcherons s'appliqueront à évacuer les arbres qui menacent de tomber, alors que la protection civile, secondée par une entreprise de génie civil, s'emploiera à dévier les eaux de ruissellement. «Une saignée va être faite à l'est de l'éboulement, où de nouvelles fissures sont apparues, explique la présidente de commune Johanne Lebel Calame. L'eau sera ensuite acheminée jusqu'à l'Areuse, mais le tracé exact reste à déterminer.» Les frais seront répartis entre les propriétaires des terrains et la commune.

«La troupe peut intervenir dans des cas d'urgence ou exceptionnels»

Une fois le terrain sécurisé, et sur les indications d'un bureau d'ingénieurs, l'armée pourrait entrer en action, mais les conditions sont restrictives: «La troupe peut intervenir dans des cas d'urgence ou exceptionnels, explique Claude Gaberel, chef du Service de la sécurité civile et militaire. En l'occurrence, ce n'est plus une vraie urgence, mais une remise en état. Mais nous devons jouer la carte de la collaboration. Seulement, l'ordonnance militaire est très claire: nous ne devons pas entrer en concurrence avec les entreprises de génie civil.»

Des négociations ont donc lieu entre la commune, l'armée et la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs. Les travaux, menés par des recrues des troupes du génie, devraient se limiter au mois de juin. Des pieux seraient enfoncés à huit mètres de profondeur pour servir de support à un pont «flottant». Des essais préalables vont cependant être menés pour s'assurer du bon choix de la solution. / FAE

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