Une somme de 100 000 francs serait nécessaire pour remplacer l'actuel chauffage à mazout du collège de Boveresse par une chaudière à bois. Une demande de crédit sera soumise lundi prochain au Conseil général de Val-de-Travers, qui se réunira aux Bayards (chapelle de la Mi-été).
Après 25 ans de service, la chaudière de l'école de Boveressse est en fin de vie. Alimentée par du mazout, elle produit la chaleur nécessaire à quatre salles d'école (deux classes totalisent actuellement 35 élèves) et trois appartements. Aucune réparation n'est possible, affirme le Conseil communal vallonnier dans son rapport.
Parmi les solutions étudiées, la poursuite avec une installation à mazout a été écartée en raison du coût du carburant et de son impact sur l'environnement. Quant au gaz, il n'est pas meilleur marché que le mazout (environ 10 centimes par kiloWatts heure), le village de Boveresse n'est relié à aucun réseau et la pose de réservoirs aux alentours du bâtiment n'est pas judicieuse.
Le bois meilleur marché
Le Conseil communal propose donc de se rabattre sur un système d'alimentation au bois déchiqueté. Premièrement, affirme-t-il, le bilan écologique de cette ressource est pratiquement neutre, surtout qu'en l'occurrence la matière première viendrait des forêts communales proches. Deuxio, son coût équivaut à 6,5 centimes par kWheure consommé. La pose de panneaux solaires pour le chauffage de l'eau sanitaire n'a pas été retenue, car le surcoût dépasserait 20 000 francs et «aucune subvention n'est accordée aux institutions publiques dans ce domaine». Cela ferait en plus un doublon entre deux sources d'énergie renouvelable.
En tenant compte de l'amortissement du crédit, du combustible et des charges d'entretien, un chauffage à bois coûterait quelque 15 000 francs par an à la commune, soit une économie de 1200 francs environ.
Quant au bois déchiqueté, il pourrait, moyennant de petites modifications, être stocké dans le local qui abrite aujourd'hui la citerne à mazout. / axb