Comme Charlie et Taylor, qui n'ont pas manqué l'occasion de faire signer leur ballon par les stars locales. D'autres ont fait apposer le paraphe sur leur maillot des rouge et noir ou de la Nati. La gloire!
«Avant que les joueurs suisses ne commencent à jouer à l'étranger, c'était un peu tabou de vouloir ressembler à un champion, comme on les voit à la télévision», relève Raffaele Poli. Le collaborateur scientifique du Centre international d'étude du sport remarque que cette identification au travers des maillots des vedettes de la planète foot procède de la même démarche que pour les idoles de la pop musique. «Le choix d'un maillot, précise Raffaele Poli, ne tient pas uniquement des qualités du joueur mais également de son tempérament»; le côté volontaire ou rebelle d'un athlète, par exemple. Son analyse tient également compte de la provenance de l'acheteur. «Un enfant tendra à acheter le maillot d'un joueur dont les caractéristiques s'accordent avec celles valorisées dans son milieu social d'appartenance.» Ou alors il privilégiera le joueur occupant le même poste que lui: «Un bon dribbleur risque de s'identifier à un ailier. Un costaud à un bon défenseur.» Et une fille ou un non-footballeur? «Là, des stars comme Beckham, qui sont connues hors des stades, servent à populariser un style. Tout cela est le reflet du processus de construction d'une personnalité», conclut Raffaele Poli. / ste