Vous collez la tête d?un physicien chevelu au-dessus des gencives de l?auteur de «La Cantatrice chauve», ça vous amuse... Et vous me ressuscitez pour du football? Un match de jaunes contre jaunes m?aurait plu d?avantage. Que des canaris, presque des Roumains, qui apprennent le français avec des méthodes de langue en mangeant du roast-beef trop cuit. Alors bon, j?ai regardé et rien remarqué. Ou bien si, tout de même, le plus beau moment, c?était la mi-temps: j?ai adoré voir les joueurs grimper des escaliers, un à un, puis les redescendre. Je rêve d?un match sur escaliers joué par des footballeurs habillés en pingouins ou, pire, sur un tapis roulant fonctionnant par à-coups. Vous imaginez? Moi non plus. Tant mieux. Je salive sur une terre ronde où les visages seraient remplacés par des ballons carrés. Vous ne comprenez rien, pas grave, asseyez-vous sur des chaises, taisez-vous et criez vive l?empereur Ronaldo. J?aime bien ce gros fatigué venu pour battre le record du renard des surfaces, une marmotte en barboteuse. Et l?autre, Robinho, au maillot trop clair, délavé, usé, mangé par des mites / mythes, quel micmac!
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Pur jus de jaune
Cette chronique donne la parole à des fantômes de la pensée, étonnés de se retrouver sur la planète football et devant un téléviseur l?espace d?un match. Aujourd?hui, Eugène Ionesco (1909-1994), dramaturge franco-roumain, regarde de travers Brésil-Australie.
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