Les huit projets présentés concernent 12.678 habitants, soit près de 19% de la population. Quatre sont en discussion dans le district de Porrentruy, trois dans celui des Franches-Montagnes et un dans le Clos-du-Doubs. «Il y a une véritable dynamique», a relevé Claude Hêche, ministre responsable des Affaires communales.
Les premières décisions de fusions devraient intervenir l'année prochaine et les fusions devenir effectives au début de la prochaine législature communale, soit le 1er janvier 2009. Ce calendrier permettra d'élire en novembre 2008 les premières autorités des nouvelles communes. Les présidents des huit comités intercommunaux ont souligné l'importance d'informer une population qui peut nourrir des inquiétudes quant à la fiscalité ou à une perte de l'identité communale. Les fusions doivent permettre d'offrir un meilleur service aux habitants.
Comme ailleurs en Suisse, l'encouragement aux fusions est motivé par le fait qu'il devient difficile aux communes de petite taille d'offrir l'ensemble des prestations à leurs habitants. Le subside d'aide aux fusions équivaut à un montant de 500 francs, multiplié par le nombre d'habitants. Ce montant peut être revu à la hausse pour des communes financièrement faibles.
L'Etat a également institué un fonds d'aide aux fusions, alimenté à raison d'un million de francs par année entre 2005 et 2007. Dès 2008, l'alimentation passera à 500.000 fr., jusqu'à ce que le fonds atteigne dix millions.
Le Jura suit attentivement les démarches entreprises dans les cantons de Fribourg et de Neuchâtel, où onze communes du Val-de-Travers ont signé en septembre une convention de fusion. Plus récemment, les citoyens d'Ayer, Chandolin, Grimentz, Saint-Jean, Saint- Luc et Vissoie, dans le val d'Anniviers, avaient approuvé la fusion de leurs communes. / ats