Mais pourquoi les CFF, entreprise suisse, mettent-ils sur pied, pour la deuxième année consécutive, cette opération liée à un vin français? Selon le responsable du dossier à Berne, Frédéric Rosset, cette initiative s'inscrit simplement dans les contacts fréquents entretenus avec les représentants francs-comtois de la SNCF française, d'où est partie l'idée, et avec le Conseil régional de Franche-Comté.
«Les personnes neuchâteloises qui sont attirées par ce genre de manifestations le seront aussi pour celles liées aux vins de Neuchâtel, commente Edmée Necker, cheffe de l'Office des vins et des produits du terroir neuchâtelois (OVPT). Je ne pense pas que ce soit une concurrence. Au contraire, cela améliore leur culture des vins et leur réceptivité aux produits locaux.»
Frédéric Rosset affirme n'avoir eu formellement aucune démarche à ce sujet envers les responsables viti-vinicoles neuchâtelois. Mais il n'exclut pas un partenariat dans le futur. L'OVPT confirme n'avoir jamais eu de contacts avec les CFF ou la région de Lons-le-Saunier pour ce vin jaune.
Mais pourrait-il envisager de demander aux CFF d'organiser un convoi depuis Berne ou Zurich lors des journées caves ouvertes qui ont lieu chaque printemps dans le vignoble neuchâtelois? Edmée Necker admet qu'il «serait intéressant de prendre contact avec les CFF pour voir ce qu'ils peuvent offrir et à quel coût.» Une nouvelle histoire de chemin de verre? / axb