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Michel Jonasz, un vrai enchanteur sur scène

Vendredi soir, Michel Jonasz, point d'orgue de la saison du CCL, n'a pas failli à sa réputation et c'est un homme de spectacle complet qui a séduit son public dès les premières mesures de son unique concert en Suisse.

17 nov. 2008, 04:15

Loin de se limiter à sa prestation de chanteur, Michel Jonasz a su dès les premières minutes partager une complicité avec le public. Si les chansons de l'artiste français étaient attendues par tous les spectateurs, ces derniers ont pu, en prime, apprécier le comédien. Les introductions de ces mélodies étaient un véritable régal et c'est un homme chaleureux et plein d'humour que le public imérien a pu découvrir. La joie partagée faisait en effet partie des buts annoncés en début de concert par Michel Jonasz qui a su tordre le cou à sa réputation de chanteur triste. Son descriptif de la préhistoire datant, d'après lui, des années 1960, et l'imitation de Charles De Gaulle au Golf Drouot ou la narration de ses débuts de carrière ont notamment fait travailler les zygomatiques du public.

Mais le chanteur n'était pas seul sur scène et ses deux complices Guillaume Poncelet aux claviers et à la trompette et Stéphane Edouard aux percussions ont ébloui les spectateurs. Les deux jeunes musiciens ont eu droit eux aussi aux feux des projecteurs à plusieurs occasions durant le spectacle avec une belle aisance. Là aussi la complicité entre l'artiste et ses accompagnateurs était perceptible. Entre rire et émotion, Michel Jonasz a conduit les spectateurs de la banlieue française à Cuba, mêlant les styles avec toujours cette voix envoûtante. De la bossa-nova au jazz, en passant par Brassens, Michel Jonasz a su varier les plaisirs. Econome de ses gestes, c'est au travers de ses paroles et de ses musiques que le chanteur a fait passer ses émotions. Moments très attendus, les incontournables refrains ont eux aussi été repris en chœur par l'assistance qui a accompagné Michel Jonasz au bord de la mer ou encore à la recherche d'une super nana. C'est un public sous le charme qui a offert une standing ovation à l'artiste.

A l'issue du concert c'est du côté du sympathique bar «De la boîte de jazz» décoré d'œuvres de Tony Marchand et de Greg Schneider et monté pour l'occasion dans le hall d'entrée de la salle que les commentaires se sont échangés. Du côté des organisateurs du CCL, on affichait aussi des sourires de satisfaction. Si du point de vue des finances l'aventure se solde négativement, en revanche en terme de marketing et de satisfaction du public les comptes affichent un résultat très nettement positif. Pas de déception donc de ne pas avoir rempli complètement la salle pour cet événement majeur de cette saison 2008/2009 et de l'histoire du CCL.

Pour Patrick Domon, l'importance de l'événement se situait au-delà du résultat financier qui, de toutes les manières, aurait été déficitaire même avec une salle comble. /CZ

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