Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«Ma réélection au Sénat italien est le résultat de mon engagement»

Les législatives italiennes ont tourné au triomphe pour Claudio Micheloni, affilié au Parti démocrate (centre gauche). L'habitant de Cortaillod a décroché hier un nouveau mandat de sénateur. Mieux, avec 36 445 voix, le Neuchâtelois d'adoption est le candidat de la diaspora transalpine le mieux élu dans la circonscription européenne. Interview.

17 avr. 2008, 12:00

Comment expliquez-vous ce résultat flamboyant?

J'y vois la reconnaissance de mon engagement, même si je n'ai pas pu faire de miracles. Je ne me suis pas enfermé dans une tour d'ivoire. Bien au contraire, j'ai été très présent aussi bien sur le terrain qu'à la Chambre haute.

Je revendique d'ailleurs un record, puisqu'en dix-huit mois de législature, j'ai participé à 98,5% des votations au Sénat. Pendant 48 semaines par année, j'étais à Rome tous les mardis, mercredis et jeudi. Les vendredis et samedis, parfois même les dimanches, j'ai sillonné l'Europe pour rencontrer les communautés transalpines.

Quels seront les dossiers prioritaires de votre second mandat?

Ma priorité reste la réforme du Ministère des affaires étrangères et du réseau des représentations consulaires à travers le monde. Je vais tenter de conclure un accord avec la majorité de droite pour la convaincre d'affronter ce problème.

Car les consulats abritent trop souvent des diplomates et des fonctionnaires envoyés par l'Etat central, alors que les Italiens de l'étranger devraient plutôt avoir affaire à des collaborateurs engagés sur place. Et surtout, ils auraient droit à des services de meilleure qualité.

Comment concevez-vous votre rôle de sénateur?

Pour un représentant de la diaspora italienne, il me paraît fondamental de faire entendre sa voix dans le concert des débats nationaux. On évite de cette manière que les expatriés soient perçus comme une réserve d'Indiens. Sans compter que les élus de l'étranger amènent une sensibilité différente, une approche plus pragmatique des problèmes, loin des affrontements idéologiques qui marquent trop souvent la politique transalpine.

Et concrètement, comment se déroule votre activité quotidienne?

On passe son temps à étudier les dossiers et à siéger dans les commissions, dans celle des affaires étrangères en ce qui me concerne. Les journées ne sont pas de tout repos: elles débutent souvent à 8h du matin pour s'achever entre 21h et minuit. Bref, le sénateur est soumis à un enchaînement ininterrompu de séances et de lectures.

Et à vos débuts, en 2006, comment avez-vous été accueilli par vos collègues du Sénat?

Ils ne m'ont pas accueilli les bras ouverts- moi comme les autres élus de l'étranger -, et c'est un euphémisme. Mais depuis deux ans, les choses se sont améliorées. Nous avons marqué notre territoire en étant très présents politiquement et en participant à des décisions importantes, de telle sorte que les parlementaires italiens ont fini par nous respecter et nous adopter. / EDA

Votre publicité ici avec IMPACT_medias