Dans les inconscients et les conscients collectifs, la peur du robot est bien ancrée.
Elle vient des romans ou des films de science-fiction qui foisonnent depuis les années 1920.
Elle vient aussi de l'implantation des premiers robots industriels en pleine crise de l'emploi dans les années 1970. Elle vient encore de leur apparence, ersatz trop «humain»
A chaque époque, les progrès techniques génèrent cette peur viscérale d'être, un jour, dominé ou remplacé par la machine.
Si on analyse la situation de manière pragmatique, on constate que tous les métiers ont évolué grâce à la technologie, réduisant la pénibilité et les risques pour l'homme. Ainsi personne ne remet en cause les grues pour construire nos usines, ni l'électricité pour éclairer nos villes ou faire avancer nos trains, ni les machines à commande numérique qui permettent une meilleure productivité et une meilleure compétitivité.
Aujourd'hui, la concurrence est si rude, que nombre d'entreprises préfèrent délocaliser leur production au profit de pays dont la main-d'uvre, bon marché, ne bénéficie pas des mêmes conditions de travail que nous. Ceci engendre la fermeture des sites de production dans nos contrées et crée du chômage.
Et pourtant, la réponse existe! Il faut installer des solutions robotiques et former les salariés à d'autres missions, les affranchissant ainsi de travaux répétitifs, pénibles et souvent dangereux. Il n'est plus acceptable, ni plus accepté par les nouvelles générations, de travailler dans les mêmes conditions de travail que leurs parents ou grands-parents.
Mais intégrer un robot dans une entreprise doit se faire de manière intelligente. Il faut absolument inclure l'homme dans le concept, rendre l'utilisation des robots aisée grâce à des interfaces hommes - machines conviviales. De cette manière, le robot, comme la machine à commande numérique ou le marteau, ne reste que l'outil à travers lequel les régleurs ou les opérateurs peuvent exprimer tout leur savoir-faire.
C'est aujourd'hui aux PME et PMI de préparer ce virage technologique. Car si l'on en croit Philippe Coiffet, directeur de recherche au CNRS, «ce sont les pays qui ont le plus de robots qui ont le moins de chômage».
Concevoir des solutions automatisées, c'est à cette mission que les collaborateurs de l'unité de recherche LPR s'emploient jour après jour. Car, en plus de permettre l'accès à des emplois plus valorisants, fabriquer, entretenir et utiliser ces robots favorisent la création d'emplois spécialisés. Une évolution des métiers qui rend à l'être humain ce qui le distingue de la machine: son intelligence!