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Les petits chants de Maldoror

03 août 2008, 12:00

Comment faire pour bien faire sans braire à tort et à travers? Où trouver matière à un billet d'humeur par cette chaleur, alors que toutes les muses s'en sont allées ailleurs? Peut-être pousser un cri du c?ur? Encore faut-il qu'il n'entrave pas les règles censées parfaire l'adhésion d'un public à l'unisson de lignes éditoriales, graphiques, techniques.

Ces commandements en tête altèrent nocivement mes humbles capacités de scribouillarde depuis bientôt une bonne demi-heure, encombrant ma corbeille à papier de textes morts-nés. Relisant une feuille froissée, je vous laisse juge: peut-on décemment publier un pareil papier?

A tout prendre, il aurait fallu y revenir à petits pas, aux jours heureux de l'insomnie. Même si la quiétude devait en prendre un coup. Mais voilà, le libre-arbitre étant ce que les choses en font... alors... tâchons de ne pas trop heurter ceux qui, empêtrés dans la suie du canevas d'une vie par procuration, croient encore à la liberté d'expression des humeurs maussades de l'aube des réminiscences. Et même si en deçà des délais fatals impartis, il ne restait plus qu'un filet ténu de lumière, cet interstice doit être magnifié comme un puits de vérité sans fond. Parce qu'il nous appartient à tous, à tout un chacun, de faire l'ultime effort pour atteindre à cette sublime supplique de Lautréamont, transcendée par Brel:

«Etre une minute, une minute seulement, beau, beau, beau et con à la fois».

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