Pour le géant de la restauration rapide, ce genre de visites est habituelle en Suisse alémanique. «Nous sommes allés plusieurs fois voir les boucheries Bell qui nous fournissent la viande de b?uf ou encore la boulangerie Fortisa à Zuchwil (SO). C'est la première fois que nous faisons une telle visite pour des journalistes romands», note Stefan Bürki, supply chain manager.
L'objectif de ces journées? Communiquer. Un acte essentiel pour McDonald's désormais. Dans certains esprits, l'entreprise est devenue bien malgré elle symbole d'impérialisme américain et surtout de malbouffe. Pour lutter contre ce déficit d'image, McDonald's travaille sur plusieurs axes.
Au plan nutritionnel, la chaîne de restaurants a étoffé son offre, incluant désormais légumes et fruits à ses menus. «L'entreprise fait aussi la promotion d'un style de vie équilibré au travers de sponsoring pour des activités sportives ou de mobilité, comme les vélos gratuits dans plusieurs villes de Suisse», remarque Stefan Bürki.
Dernier axe de la stratégie, et non des moindres: la communication. Le géant du fast-food veut jouer la transparence. Taxé parfois de suppôt de la mondialisation et de la standardisation des goûts, McDonald's veut aussi rappeler qu'il travaille autant que possible avec les producteurs indigènes.
Et l'entreprise y met les moyens. Mardi à Cressier, ce n'est rien moins que Jürg Habbeger, membre de la direction générale de Frigemo et responsable de trois sites de production sur les cinq du pays, qui s'était déplacé pour promener les journalistes dans l'usine de transformation. «McDonald's est un client très important pour nous. Avec 12 500 tonnes, il représente presque le tiers du volume traité à Cressier», relève-t-il.
Après avoir vu les champs de patates au Vully, puis celles-ci apprêtées à Cressier, les participants ont terminé la journée en voyant les frites servies dans un McDo du chef-lieu.
Pour la coordinatrice en communication Sabine Bertuchoz, qui accompagnait le groupe, cette première visite romande était d'ores et déjà un succès. «Nous allons certainement le refaire.» /PDL