Le principal indice boursier plonge de 34%

La Bourse suisse achève l'année 2008 sur un bilan contrasté. La place helvétique a certes connu un exercice record en volume de transactions, mais son indice des valeurs vedettes SMI a plongé de 34,5% en douze mois, reflétant l'impact de la crise financière.

31 déc. 2008, 10:49

Les segments du marché (SIX Swiss Exchange, SWX Europe et Scoach Suisse) ont enregistré cette année un nombre de transactions en hausse de 27,9% à plus de 45,2 millions, a indiqué hier la Bourse suisse. Les actions seules en ont représenté l'essentiel avec plus de 42,1 millions (+31,1% par rapport à l'exercice précédent).

La chute des cours a en revanche entraîné une contraction du chiffre d'affaires, de 23,5% à 1934 milliards de francs, selon les données arrêtées hier à 11h, dernier jour d'ouverture de l'année. La base de comparaison est toutefois pénalisante en raison d'un exercice 2007 «exceptionnel», rappelle la Bourse suisse. Terminant l'année à environ 5550 points, le Swiss Market Index (SMI) a abandonné presque 3000 points en l'espace de douze mois.

Il a décroché en cours d'année au fur et à mesure de l'annonce des mauvaises nouvelles venant des Etats-Unis d'abord, puis d'Europe et d'Asie, et sanctionnant l'aggravation de la crise financière. Le SMI, et ses 20 valeurs, a même chuté de quelque 4000 points si l'on élargit à son plus haut historique inscrit à plus de 9500 points au début de l'été 2007.

En 2008, son niveau le plus élevé en cours de séance a été relevé le 3 janvier à 8421 points et son niveau le plus élevé en clôture le 9 janvier à 8339 points. A l'inverse, l'indice a touché son plus bas niveau dans la deuxième quinzaine de novembre en tutoyant les 5000 points, du jamais vu depuis cinq ans.

La plus grosse dégringolade de l'année est survenue à l'automne, entre septembre et novembre, après la multiplication des déconfitures de géants de la finance outre-Atlantique. Le SMI a alors perdu quelque 2000 points, jouant plus que jamais au yo-yo.

Les deux géants bancaires helvétiques, UBS et Credit Suisse, terminent une année boursière à oublier au plus vite. L'UBS, embourbée dans la crise du subprime américain et qui a bénéficié en octobre d'un plan de sauvetage public, a vu son action chuter de quelque 70% en un an à un peu plus de 14fr.50.

Celle du Credit Suisse, son dauphin, a perdu un peu moins de plumes, en cédant 60% à un peu plus de 28 francs. Ces chutes de cours symbolisent une partie des dizaines de milliards de francs de capitalisation boursière parties en fumée à travers le monde dans le sillage d'une crise financière devenue aussi économique. /ats