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Le pari chinois de Seb

En difficulté sur le Vieux Continent, l'inventeur de la cocotte-minute met la main sur le numéro un chinois des articles de cuisine Face à l'invasion des produits chinois en Europe, Seb contre-attaque. Le leader mondial du petit électroménager a annoncé hier qu'il allait débourser 240 millions d'euros pour devenir l'actionnaire majoritaire de Supor, le numéro un chinois des articles de cuisine.

17 août 2006, 12:00

Le groupe français a précisé vouloir acquérir entre 51% et 59% de Supor, qui emploie près de 5000 collaborateurs. Très bien placée sur le marché des cuiseurs à riz, Supor a réalisé en 2005 pour 147 millions d'euros de ventes, en hausse de 46% par rapport à 2004. Le rachat doit encore recevoir le feu vert des actionnaires de la société chinoise et l'approbation du Ministère chinois du commerce.

Accélérer le développement

Propriétaire de marques telles que Moulinex, Tefal, Rowenta, Krups et Calor, créateur de la cocotte-minute en 1953, le groupe français, fondé en 1857, estime que cette acquisition lui permettra d'accélérer son «développement sur le marché chinois à travers une marque renommée déjà bien établie» et de s'assurer «une forte croissance dans des marchés émergents, notamment en Asie du Sud-Est». Seb détient déjà un site de production en Chine, dans la région de Shanghai.

En janvier dernier, le groupe, dirigé par Thierry de La Tour d'Artaise et contrôlé par la famille fondatrice Lescure, avait annoncé la suppression de 890 emplois sur les 7000 qu'il compte en France. Son plan prévoit la fermeture de trois sites en France: celui de Fresnay (Sarthe) cette année, puis ceux de Dampierre (Jura) et du Syndicat (Vosges) à partir de début 2008. L'année dernière, le groupe avait vu ses ventes reculer de 5,3% en France et de 2,6% dans les autres pays de l'Union européenne. /ap-ats-afp

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