Pour Hélène Joye-Cagnard, codirectrice de la manifestation, «l'affluence de quelque 3500 visiteurs est une réussite». Semblable à celui de l'an passé, le nombre d'entrées a néanmoins été atteint sur une durée d'exposition inférieure d'une semaine.
Ainsi, du 7 au 30 septembre, 17 photographes et deux classes d'écoles d'art ont mis en évidence, à travers la thématique du non-lieu, l'absence de visibilité et de vitalité d'endroits souvent associés à la modernité. Ils ne retiennent que peu de traces du passage des humains. Les artistes avaient donc choisi des lieux tels que des hôpitaux, des banques, des hôtels ou tout autre bâtiment public.
«Cette thématique a plu. Des halls de gare ou des banques, transfigurés par le regard du photographe, ont suscité le débat, mettant en lumière l'aspect subjectif de ce thème», explique Hélène Joye-Cagnard.
La satisfaction est également perceptible chez les artistes: «Pour les photographes, souvent encore méconnus, c'était l'occasion de se faire connaître, mais aussi de se rencontrer entre professionnels de la branche. Le caractère national de l'événement leur garantit une certaine visibilité».
Pour la prochaine édition, un accent particulier sera mis sur les échanges avec les artistes: «Nous souhaitons rendre la manifestation plus festive et approfondir le lien entre les photographes et le public. Celui-ci doit pouvoir poser des questions, lors de débats, afin de mieux comprendre la démarche artistique», indique la codirectrice. «Il s'agit ainsi d'éviter la simple consommation de l'exposition.» /VBO