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Le musicien entre dans la lumière, Epheire devient chanteur

Le Gruérien se livre au travers d'un univers musical intimiste.

07 août 2012, 07:01
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Calme, posé, deux mots qui vont et viennent dans la bouche de Frédéric Rody, alias Epheire. Deux mots que l'artiste gruérien aime reprendre, mais sans que ceux-ci ne s'éloignent longtemps des autres. Ces autres que le chanteur raconte, qu'il accompagne, dont il s'inspire, apprend. Assis à une table de l'Ancienne Gare de Fribourg, décontracté, le chanteur égraine les moments clés de sa carrière. Pas un instant, pas un croisement que ce quadra, instit à mi-temps, ne manque de rattacher à une personne, une chorale, un orchestre dans son parcours.

"J'ai commencé le violon à 7 ans parce que l'un de mes voisins s'y était mis" , sourit Frédéric Rody. "Il a très vite arrêté et est passé à la trompette. J'ai continué." Pas du genre à jouer dans son coin, il s'intègre assez vite à des formations plus grandes. "Ce que j'aime c'est jouer avec les autres." Vingt, trente personnes ou plus, il aime, a besoin de partager. "J'ai vite compris que je ne voulais pas devenir violoniste soliste." Une carrière professionnelle ne l'attire pas non plus. "Et dans le monde du classique, si tu n'es pas prêt à en faire ta profession, tu es très vite éjecté."

La vingtaine, Frédéric Rody se frotte alors au rock. C'est avec Metallica sur et dans les oreilles qu'il quitte les répétitions classiques. "Le rock, c'était l'illusion d'un monde plus cool où l'on n'aurait pas besoin de travailler autant. Ce qui sera loin d'être le cas."

C'est finalement grâce à sa formation classique que Frédéric Rody s'ouvre les portes de la musique rock, pop... Longtemps au service des autres, il travaille notamment avec les Young Gods. En 2005, il écrit des arrangements à l'occasion des vingt ans du groupe pour un concert unique au Montreux Jazz Festival. "J'ai beaucoup appris avec Franz (réd: Treichler) " , glisse Frédéric Rody. "Il va chercher ce qu'il y a derrière les choses. Je garde un excellent souvenir de nos rencontres. Avec lui, j'ai par exemple appris à ne plus tout jeter systématiquement. Avant si je n'étais pas satisfait intégralement d'un texte, il terminait directement à la poubelle. Maintenant je garde, je retravaille."

Effet secondaire inattendu de cet apprentissage: "J'ai parfois de la peine à retrouver les paroles de mes propres chansons. Une fois c'est un mot qui change, une autre fois une tournure...."

En 2007, Frédéric Rody remet le couvert du côté du Montreux Jazz Festival. Cette fois-ci avec Fauve et Raffelson. Il travaille aussi par la suite avec Polar puis les Tambours du Bronx au Zenith de Paris. De quoi se construire une jolie carte de visite.

Après 20 ans au service des autres, le Gruérien passe finalement le cap. "Jusque-là, j'avais toujours été occupé par des collaborations." Désormais Epheire écrit pour lui.

"J'ai quand même un peu subi les événements au départ" , rigole-t-il. Ce sont des amis qui envoient une maquette à L'Estival, l'open air d'Estavayer-le-Lac. "Au moment de boucler mon premier concert, je n'avais que trois, quatre morceaux."

Depuis, Epheire a étoffé son répertoire. Onze titres composent son album "Novembre". Un ensemble servi au piano et accompagné par un quatuor à cordes. Une galette aux textes intimistes, calmes et posés .

 

Retrouvez ci-dessous  la chronique de Valérie Ogier sur Option Musique:

Le Fribourgeois Epheire. [Daniel Balmat - epheire.ch]

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