Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le directeur de la BCZ a donné sa démission

Le patron de la Banque cantonale de Zurich (BCZ) paie pour le rôle de son établissement dans la prise de contrôle de Sulzer. Hans Vögeli quitte son poste à fin mai, alors qu'il devait prendre sa retraite en fin d'année. «J'endosse la responsabilité formelle des erreurs commises dans notre banque à différents niveaux», a-t-il annoncé hier devant la presse à Zurich. Hans Vögeli se trouvait sous le feu de la critique depuis quelques jours en raison de l'implication de la plus grande banque cantonale dans l'entrée du financier russe Viktor Vekselberg et de la société autrichienne Victory dans Sulzer.

08 mai 2007, 12:00

Les transactions autour du groupe industriel zurichois ont eu lieu en dépit de ses directives, a expliqué Hans Vögeli tout en déplorant l'évolution de la situation. Lors de deux séances de direction en automne, il a indiqué que la banque ne devait pas soutenir une acquisition inamicale de Sulzer. Le montage de paquets d'options réalisé par la BCZ dans cette opération a enfreint les prescriptions internes.

Les investisseurs étrangers détiennent désormais près d'un tiers des parts du groupe industriel zurichois. Auparavant, la BCZ avait aidé la société Victory de Ronny Pecik et Georg Stumpf à contrôler le groupe OC Oerlikon qui a entre-temps racheté et intégré Saurer. Il n'existe en revanche aucun indice supposant que les lois ont été violées dans le cadre de Sulzer, a affirmé Hans Vögeli.

La Commission fédérale des banques (CFB) a ouvert une enquête pour voir si le devoir d'annonce a été enfreint. Depuis, la BCZ a renforcé son mécanisme de contrôle, a expliqué le président du conseil d'administration Urs Oberholzer. Dorénavant, l'institut ne s'intéressera plus aux affaires d'options lors d'OPA inamicales.

Hans Vögeli n'est pas le premier cadre de la banque à faire les frais de l'affaire Sulzer. La BCZ se sépare également, avec effet immédiat cette fois, de Markus Hofmann. Ce dernier est directeur pour le négoce et le marché des capitaux. L'établissement a aussi déjà renvoyé Hans Fischer, l'homme à la tête de la banque d'affaires et de la gestion de fortune.

Le groupe Sulzer ne s'est pas ému de l'annonce du départ de Hans Vögeli. Mais il attend à l'avenir une transparence totale de la banque, a dit une porte-parole. Lorsque des limites sont franchies, elles doivent être clairement annoncées afin de protéger les actionnaires minoritaires. L'affaire Sulzer préoccupe aussi le Grand Conseil zurichois à travers la commission de surveillance de la BCZ. Urs Oberholzer s'est entretenu avec l'instance hier dans l'après-midi. Au sein des partis, la démission de Hans Vögeli a été unanimement saluée. / ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias