Dans ce cadre, le canton prévoit la création d'un Secrétariat des régions, condamnant les structures existantes. Le comité de l'ARVT a déjà souscrit à la proposition du canton, mais sans pour autant écarter les autres candidatures, précise-t-on. On est loin de la rage de vivre du secrétaire régional partant.
Le 22 mai dernier «à l'aube», Jean-Pierre Pellaton, responsable des crédits LIM au Service de la promotion économique, et Bernard Woeffray, chef du Service de l'aménagement du territoire et chef du projet RUN (Réseau urbain neuchâtelois), ont été reçus par les trois membres du bureau de l'ARVT. «Ils ont sollicité un entretien pour nous faire une proposition, raconte Claude-Alain Kleiner, membre du bureau. Ils voulaient que l'on envisage les choses à long terme.»
«Nous essayons de trouver la solution la plus favorable pour la région, explique Jean-Pierre Pellaton. Il serait dommage d'engager un nouveau secrétaire qui n'y connaisse rien. Dans le cadre du plan quadriennal, il reste quelque dix millions de francs à distribuer. S'il n'y a pas de répondant au Val-de-Travers, c'est la région qui va en pâtir.»
Louable intention. Mais Claude-Alain Kleiner continue: «Dans cette optique, ils nous ont proposé une personne qui pourrait rendre les services attendus jusqu'à fin 2007 et faire le lien avec la suite.» Le nom de cette personne? Silence. La suite des opérations après 2007? Plus facile, car là, personne ne s'en cache: la dissolution ou l'intégration de l'ARVT au sein d'une structure unique cantonale qui reste à créer.
Pourtant, une telle issue n'est pas une fatalité. A fin 2005, le Conseil fédéral a apporté quelques modifications au projet de NPR, actuellement en consultation. L'une d'elle mentionne que «la NPR entend appuyer sa stratégie d'encouragement sur les structures régionales (...) en place depuis les années 1970 (régions LIM)». Un rôle non négligeable pourrait donc être laissé aux associations de communes actuelles. «Oui, mais l'ARVT ne serait plus subventionnée par la Confédération comme aujourd'hui, constate Christian Zülli, son président. Nous pourrions imaginer une Association de développement régional pour remplacer l'ARVT, mais c'est aux communes de décider.» Au vu des finances actuelles, poser la question c'est y répondre.
Le canton tient donc le couteau par le manche sur ce dossier. Ailleurs, la volonté de continuer à exister est plus forte: «Nous voulons garder la structure actuelle, mais il est évident que les tâches devront être revues, dit Maria Vivone, secrétaire de l'Association région Val-de-Ruz. Les services aux communes et à la population doivent subsister.» / FAE