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La Neuchâteloise Tomi Tomek veut faire interdire la consommation de chat et de chien en Suisse

Cofondatrice de SOS Chats à Noiraigue, Tomi Tomek se lance dans une nouvelle bataille: l'interdiction de la consommation de viande de chat et de chien en Suisse. Sa pétition a déjà récolté près de 8000 signatures.

28 août 2014, 16:35
En Corée du Sud, la viande de chien est largement consommée, comme dans ce restaurant réputé. En Suisse, la pratique n'est autorisée que dans le strict cercle familial.

Pour la Neuchâteloise, il est choquant et incompréhensible qu'il soit encore possible, en Suisse, de manger de la viande de chat et de chien. Après avoir réussi à faire interdire le commerce des peaux, elle mène depuis le début de la semaine un nouveau combat pour que cette pratique, certes rare, soit bannie dans la loi. "Cela peut surprendre, mais il est aujourd’hui encore autorisé de manger son chat en civet ou de faire des saucisses de son chien, pour autant que la consommation reste dans le cercle familial», constate la cofondatrice de SOS Chats.

Changer la loi

Lorsqu’elle aura réuni 40'000 signatures, Tomi Tomek essaiera de convaincre un ou une parlementaire fédéral(e)  de déposer une motion pour ajouter cette interdiction dans la loi sur la protection des animaux. «Plusieurs conseillers nationaux sont sensibles à mes causes.» Elle souhaite aussi trouver des témoignages. A Saint-Imier, dans le Jura, et en Suisse alémanique, elle a entendu parler de familles qui mangeaient du chat. "Mais les politiciens ont besoin de preuves."

Au gourdin à Appenzell

Le sujet revient de temps en temps dans les médias, qui s'étonnent toujours de la pratique suisse. Sur Wikipédia, la Suisse figure à côté de la Chine ou de la Corée comme pays mangeant du chat par tradition. Et en 2012, le «Tagesanzeiger» avait rencontré des agriculteurs pour qui "de la viande, c’est de la viande", comme disait un mangeur de chiens du Rheinthal. Un agriculteur appenzellois racontait même comment il assommait les chiens avec un gourdin quand un ami boucher les découpait et préparait la viande.

Tuer son animal est permis

La loi fédérale permet de tuer son animal domestique, même sans raison particulière, pour autant qu'il soit abattu en respectant certaines règles: cela doit être notamment rapide et sans douleur. "Cette question a fait l’objet de vifs débats au Parlement lors de l’élaboration de la nouvelle loi sur la protection des animaux, en 2005", explique le chef du Service neuchâtelois de la consommation et des affaires vétérinaires, Pierre-François Gobat. "Clairement, et c’est un choix fondamental de société, l’homme a le droit de vie et de mort sur l’animal, une hiérarchie existe bel et bien. Le Parlement a estimé qu’il fallait continuer d’accorder ce droit".

Pierre-François Gobat n'a cependant jamais entendu parler de cas de chiens et de chats consommés par leurs maîtres dans le canton de Neuchâtel. Ceux-ci ne seraient hors la loi que s'ils décidaient de servir ce plat à l'extérieur du cercle familial strict. La vente et le commerce de ces viandes sont totalement interdites.

Davantage d'informations dans "L'Express" et "L'Impartial" de demain vendredi.

 

 

 

 

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