La vieille Peugeot 504 tente de se frayer un chemin dans la circulation automobile infernale du Caire. Assis sur la banquette arrière, Morgan Salem al-Gohary, un Egyptien de 50 ans, regarde défiler la route à travers les vitres poussiéreuses du taxi. Les pyramides de Gizeh ne sont plus très loin, on les aperçoit dans l'horizon brumeux de la capitale égyptienne.
A leur vue, sa réaction ne se fait pas attendre: "Ces monuments doivent être démolis, dit-il brutalement. Les pharaons étaient considérés...